
"Fais de moi ce que tu veux !" Il y a des fantasmes féminins, qui, lorsque mis en oeuvre, peuvent modifier une vie.
Je ne sais pas ce que tu attendais, probablement toute autre chose, de la soumission peut être, du plaisir à sens unique entre tes belles fesses probablement. Je vais t'étonner, ce que je veux de toi, c'est toi, sans ton armure de garçonne, qui, même quand tu es nue, ne m'offre pas ce "toi" qui es enfoui dessous, tout en dessous.
Mon amour, je vais donc t'offrir un corsage. Oui, un corsage à l'ancienne, une tenue complète de femme précieuse et gracieuse.
Je sais que tu te considères assez peu comme une fille, comme une femme. Un mec dans un corps de femme, dans les mots que tu utilises, dans tes attitudes, tu as tout d'un mec. Pour continuer sur le contenant, tu portes les habits d'un mec, comme jean tshirt, docs, boxer de mec ... et tous les traces de toi ne sentent pas la femme. Ta salle de bain est vide de tout sèche cheveux, maquillage, crème de soin ... Juste un savon de Marseille qui trône sur la vasque, éclairée par une ampoule de chantier couverte de poussière. Tes armoires aussi sont les témoins de ton refus de faire le moindre pas vers une féminité plus délicate. Je suis sûr que tu pourrais déménager en une heure et faire rentrer tes affaires dans quelques valises ... pour fuir ou partir au bout du monde.
J'ai décidé de t'éveiller à une féminité plus sophistiquée. Tu auras l'impression que je te grime, que je te travestis, que je cherche à travers toi ce qui n'est pas toi, et que je me trompe en cultivant ce que tu n'es pas. Tu vas me servir tout ton discours préformaté sur l'habit et le moine, sur le paraître que tu ne veux pas approcher. Je sais aussi que tu penseras que je t'aime moins si j'essaie de te changer, ou que j'essaie de trouver quelqu'un d'autre, voire des souvenirs de quelqu'un d'autre en modifiant ta garde robe.
Il n'en est rien, et celui qui est dogmatique, ce n'est pas moi. Je veux te mettre face à tes certitudes absurdes. A chacun des "pourquoi" où tu m'as répondu "parce que", je t'imposerai pour un jour, un "pourquoi pas". A chacun des "j'aime pas" avec lequel tu as clos une conversation, je t'obligerai, comme une fillette de 5 ans, à goutter au moins une fois.
Tu te sentiras gauche tout d'abord. Je sais que tu dramatiseras, comme pour mettre tout le poids de la concession que tu seras en train de faire à ce fantasme. Je peux imaginer d'ores et déjà que tu laisseras tomber ta salopette sur tes chevilles, docs encore au pieds, nue sans lingerie, les épaules tombantes, telle une condamnée qui ôte sa tenue civile pour entrer en détention.
Mais ... tu seras belle. Même nue, dans la position la moins sensuelle et désirable possible, avec une bouche boudeuse, tu seras belle.
Je prendrai soin de récupérer tes frusques, pour les plier avec soin sur une chaise. Puis, je t’emmènerai sous la douche. Ta peau diaphane frissonnera sous les jets d'eau tiède. J'y aurai posé un tabouret qui t’inquiétera. Mais dès que tu auras aperçu les shampoings et autres soins, tu comprendras. C'est avec une attention toute particulière que je détacherai tes cheveux sous la douche, que je les laverai puis leur appliquerai un soin pour les rendre soyeux. Avec un peigne, je gaînerai chaque mèche de ces mixtures merveilleuses, pour retrouver le lumineux et le soyeux, pour mettre un peu de soleil dans ta crinière fauve. Ce sera la première fois que je les verrai détachés, Peux être que mouillés, leur longueur se révélera. Au milieu du dos, jusqu'au reins ...?
Puis, je m'occuperai de ta toison intime. Crème dépilatoire et huile douce, pour choyer ton intimité. En même temps, tu découvriras les bienfaits du gommage. Ton visage recouvert d'une crème pour un instant, je m'occuperai de tout ton corps. Avec une précaution courtoise, je t'ôterai tes piercing. Puis, je sécherai te brièvement pour appliquer un premier gommage. Tu seras debout face au mur lorsque je m'occuperai de tes épaules, de ton dos, de tes hanches, de tes fesses. Face à moi pour tes autres courbes. Je sais d'avance que ce massage de donnera des envies, d'autant que j'aurai moi même des élans.
Enfin, en maniant la douche complice, je rincerai toute trace de ces fluides, en libérant ton corps, tes cheveux, ton intimité, révélant une peau qui sera d'une blancheur laiteuse inimaginable, une chevelure rayonnante, et un minou tout lisse. Tu te sentiras vraiment nue comme jamais, sans poils, sans piercing. Toi et toi même. Si ton regard croise le miroir, tu te verras déjà moins garçonne, un peu plus fille. La beauté et la pureté de tes lignes te choqueront probablement, car le costume que tu enfilais, c'était avant, et là, j'aurai commencé à te libérer de ces chaînes.
Je n'imagine pas que tu sois à l'aise tout de suite. Tes yeux grand ouverts, ton dos voûté et tes bras ballants seront autant de témoins d'un langage corporel d'une intravertie qui n'a plus aucun artifice derrière lequel se réfugier. Mais au fur et à mesure que je te maquillerai, que te sécherai les cheveux, que je t'habillerai, ta posture se redressera, et tu porteras avec étonnement le plus naturellement et le plus fièrement du monde ce corps révélé que tu détestais tant.
Je pense que je vais te laisser mettre tes piercing toi même, surtout sur le nombril. J'aurais presque peur de mal m'y prendre. En revanche, je ne me régalerai les sens à poser une dentelle inespérée sur ton corps qui n'a jamais connu de vraie lingerie. Ni trop petite fille, ni gothique, ni poule de luxe, j'ai opté pour une lingerie assez transparente, qui soulignera avec élégance tes courbes fières. Un string des plus torride, tu verras, tu vas adorer. Des bas, juste pour souligner le galbe de tes jambes, et donner un horizon et une accroche au regard au niveau des cuisses. Pour mon propre plaisir des yeux aussi. Puis, ce corps sage sera habillé d'un corsage. J'enfermerai ta taille dans le plus voluptueux des corsages, pour en souligner les courbes, les formes. Ce sera un moment des plus torrides que de fermer le laçage sur ton corps sage. De quoi donner un soupçon de torpeur dans la pièce où nous serons. J'en aurai choisi un qui pigeonnera tes seins délicieux, défiant la gravité d'un air si fier. Puis, je chausserai tes pieds dans des sensuels écrins à talons.
Quand je te tendrai la main, tu te lèveras difficilement, premiers pas avec des talons, premiers pas dans cette lingerie que tu nommeras tour à tour de "tenue de catin, papier cadeau sans intérêt, artifice". Je te ferai marcher dans la pièce, quelques enjambées sans te lâcher la main, puis avec de plus en plus d'assurance, quelques enjambées face au miroir, à te regarder sous toutes les coutures. Tu passeras quelques instants à te regarder de face, de profil, à mater la courbe de tes hanches, a prendre la mesure de ces seins si fiers, des jambes sculptées par la présence des tallons, à toucher la texture de la dentelle, qui ne cache ni ne montre, mais suggère tant ton corps au regards, à ton regard, à mon regard.
J'espère que tu prendras la mesure de cette transformation. Ni déguisée, ni trasvertie, ni pervertie ... juste éveillée. Je t'aurai ouvert les yeux sur une facette que tu refuses de toi même, l’extrême féminité d'un corps à la sensualité soulignée par quelques accessoires à ta beauté.
Alors, je te lâcherai la main, et tu pourras décider de te déshabiller ... ou de me déshabiller.