vendredi 27 mars 2009

Une langue si douce, cunilingus et dérivés


Plus c'est long, plus c'est bon ! On parle ici de longueur de temps, pas de centimètres. Une femme rêve avant tout de préliminaires.

Que disparaisse l'homme pressé, obnubilé par la performance et n'ayant comme mentor sexuel que Rocco et autres pathétiques singeurs de la relation sexuelle sur DVD. Que disparaisse le kama suthra et ses jeux sexuels à la recherche d'artifices de collectionneurs, que disparaisse la prouesse sportive de corps mélés en équilibre précaire, plus proche de la crampe que du coït.
Elle fantasme le Don Juan, l'amant singulier qui la place au centre de la relation, celui qui sait la précéder pour ouvrir une porte, celui qui sait précéder ses envies, celui qui lui ouvre la portière, celui qui la rend femme.

La femme se veut fleur, immobile, apte à tourner ses pétales pour baigner ses pétales des rayons chauds de l'astre. Elle rêve d'un jardinier, qui contemplera ses pétales, transporté par la douceurs de ses courbes et ce doux grain de peau laiteuse. Elle rêve d'un voluptueux amant patient, qui saura faire naitre le bourgeon, le cajoler du bout des doigts, y poser un premier baiser si délicat. Elle rêve au fond du ventre de sentir son amant n'être plus qu'un frisson, subtil moment où l'on se désire. Les pétales découverts, ouverts, offerts, accueillant une langue si douce. Sa pointe, sa pulpe, sa raideur parfois, sa torpeur toujours. Cette longue et infinie emotion, sortir de son corps et oublier la ville, les murs, les draps, les mains, les doigts ... et ne sentir plus que ce frisson ardent, incandescent ... Ne pas céder à ce désir hurlant d'être pénétrée, ne pas tenter de bouger, ne pas chercher à éveiller un des cinq sens ... flotter dans le frisson, et uniquement le frisson, hors du temps, hors du corps. Ce si voluptueux amant et sa langue, entre les lèvres, effleurements, la rose s'ouvre, le nectar coule en larmes, suc de plaisir d'un bourgeon embrasé, sueurs de torpeur sur les plis capiteux ...

Chaque seconde se fait minute, chaque minute se fait heure ... il suffirait d'un frôlement, d'une caresse plus appuyée pour que le désir meurt et laisse place au fulgurant plaisir, ultime chamade de coeurs aimants, charmant rugissement, aspirée par le vide, perçant le ciel et ses sept niveau pour ne plus rien sentir, rien percevoir, hors du temps, hors des murs, la tête au firmament, la grâce entre les lèvres ...

lundi 16 mars 2009

Le fantasme de l'amour dans l'escalier

L'escalier est le lieu de toutes les pulsions. Préliminaire des préliminaires, il symbolise ce passage entre le quotidien et cet instant infini où les amants ne font qu'un.

Mes amantes ont toujours fantasmé l'escalier, ceux qui permettait de tortiller une sublime cambrure sous mes yeux, tentant une main ... espérée. A tel point que certains ascenseurs nous ont peu vu ... trop rapides !

L'amante qui me fait rédiger ce billet était folle des escaliers. Spontanée, elle me demandait subitement de trouver une allée, un porche ou un escalier ... Je me suis même équipé de la fameuse clef passe partout des facteurs pour ouvrir portes, interphones et digicodes à toute heure. Le 6ème arrondissement de Lyon regorge d'escalier à ... découvrir et les traboules lyonnais sont délicieusement garnis de recoins.

L'escalier permet de cumuler les avantages du lieu improvisé, proche de l'exhibitionnisme, et du coin d'ombre intime que l'on trouve aux demi-étages ou au tout dernier, proche de la machinerie de l'ascenseur.
L'excitation, l'ardeur et les pulsions sont maîtres mots. Les étoffes ne sont que rarement totalement retirés, tout juste une jupe relevée, une dentelle écartée pour faire jaillir un sein à embrasser, une orchidée à butiner ...

Le Kama Suthra est mis à rude épreuve. Les positions classiques debout ou presque, tels que l'émeu, le loup ou la levrette se heurtent à l'absence de coussins et ces vêtements un peu trop présents parfois. La rambarde d'un bel escalier peut servir d'appui d'appoint et offrir alors un point de vue sur un superbe colimaçon, une vue plongeante imprenable de 5 ou 6 étages sur le hall ... et ses passants.

Néanmoins, ce que j'ai toujours préféré était de l'asseoir sur les marches, lui remonter sa jupe et faire glisser ses dessous sur ces chevilles, puis de me régaler de cette orchidée offerte en déséquilibre ... Entre s'abandonner au plaisir en oubliant le froid et le rudesse du lieu, et retenir sa chute en s'agrippant aux rambardes de gauche et de droite. Elle n'a jamais eu de frisson aussi violent, aussi pénétrant, aussi ébouriffant. Surtout que quelques minutes plus tard, nous étions de nouveau dans la rue à marcher, moi légèrement, elle légèrement et ... sans culotte.

vendredi 13 mars 2009

Le sexe au ralenti (slow sex), c'est urgent


Le sexe au ralenti, c'est comme un fantasme de femme qui se réalise dans le coeur de l'amant. L'éloge de la lenteur sous la couette, le temps d'un instant volé, paradoxe que deux amants peuvent s'offrir.

Oublier le temps et la performance sexuelle, se glisser dans une prudence pour chaque caresse, revisite de ce corps aimé, immobilisme des baisers ou légèreté des caresses, la quête est plus une recherche de frissons que du grand frisson. La langue timide courtise le mamelon au lieu de galoper vers le triangle d'or. Les mains se glissent entre les cuisses, là où la peau est si douce, pour mille caresses d'amants immortels. Les lèvres se courtisent et ne se heurtent jamais. L'orchidée lascive se livre à une valse hésitation, léchée, fendue, fendue puis léchée de nouveau ... sans jamais quitter le lit pour un septième ciel attendu mais redouté ... qu'il arrive, mais le plus tard possible

L'orgasme féminin au ralenti est bouleversant, souvent mêlé de larmes qui submergent. Je ne parle pas cet orgasme rapide et puissant qui arrive presque involontairement lors de l'amour au ralenti, et qui cumule la puissance du frisson du septième ciel avec une plus grande durée, corps arc-bouté pendant de longue minutes. Non, cette jouissance au ralenti dont je parle, cette ultime offrande là est à la frontière. Le frisson n'est pas un tsunami, mais une longue vague qui envahit tout le corps. le duvet qui se dresse est presque visible sur la peau en lumière rasante, lorsque la vague s'étend vers les talons ou vers la nuque. Une jouissance freinée pour un plaisir d'une énergie et une écoute des sens décuplées.

mercredi 11 mars 2009

Le lit à baldaquin (le lit des fantasmes)


Le lit à baldaquin déclenche tellement de fantasmes qu'il a fallu que je trouve des hotels sur Lyon ayant ce style de lits.

C'est un fantasme entre le "attache-moi", le "déguste-moi dans un fauteuil", le "fantasme de princesse" ... un amalgame délicieux dans un lit qui grince.

C'est un fantasme romantique pour femme qui rêve d'être courtisée longuement, qui fantasme des préliminaires infinis ... Les fantasmes romantiques sont un mélange de pudeur et d'attache sentimentale. L'enjeu est naissant, et les fantasmes plus crus deviennent difficiles à aborder. C'est le conte de fée. L'amant est le prince, l'amante la princesse, le lit à baldaquin représente le château. On vient réveiller ou délivrer la princesse, c'est selon ...

dimanche 8 mars 2009

Le fantasme du viol, viol simulé, amour de force


Le viol fait partie des fantasmes féminin. J'en suis encore étonné, mais c'est comme ça.

Évidemment, ce n'est pas du réel, ça se passe dans le cocon sécuritaire de la relation du couple. Il s'agit en fait pour la femme d'évacuer la culpabilité de la recherche du plaisir brut, violent et finalement si charnel. Ca me semble légitime de transgresser dans le couple légitime, plus étonnant de transgresser dans une relation faite d'interdit(s) : encore une double trangesssion ?

La première déclinaison de ce fantasme est l'amour de force. J'arrive, je te prends, je te projette sur le lit, je te prends de nouveau ... l'amour de force et ... en vitesse.

La seconde déclinaison est la domination verbale. J'arrive, je t'insulte, je t'humilie, je t'attache, je te force à me donner du plaisir, je te traite plus bas que terre, je te prends ... l'amour de force et ... en lenteur.

Pour ma part, ces deux fantasmes ne marchent bien que lorsque l'on est en phase, amant et amantes en symbiose.

Néanmoins, j'ai vécu deux histoires fantasmatiques encore plus fortes.

La première, le fantasme de la domination verbale à la toute première rencontre. Ce fut étonnant de se retrouver dans la peau d'un vrai violeur, à dominer et se servir d'une femme avec qui aucun lien d'affection ou d'amour n'est né, de ne rien connaître de ce qui lui procure du plaisir ...

La seconde fut encore plus déroutante. Une amante de longue date m'a demandé de lui trouver un homme qui la prendrait de force, moi dans la pièce pour sécurité. Elle a requis que je la prenne avant, puis après. Je crois qu'elle a transgressé ce jour là une bonne demi douzaine de fantasmes à la fois : L'amour plusieurs hommes de suite, viol simulé, l'amour avec un inconnu, l'amour la première fois, offerte par son amant à un autre homme, exhibitionnisme, voyeurisme, ...
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