mercredi 28 décembre 2016

La malette à sextoys

Il existe des filles qui ont un seul sextoy. Il en existe aussi qui rangent quantité de sextoys dans un lieu particulier, un tiroir souvent, une mallette dans le cas présent.

Et croyez-moi, j'ai beaucoup fantasmé sur cette mallette, dont le plus gros inconvénient est qu'elle avait les parois opaques.

Que pouvait-elle bien contenir ? A priori, la croix de Saint-André était exclue, mais il y a des tonnes (disons des kilos) d'autres candidats. Dildos de toutes formes, rosebud, menottes, lingerie érotique et autres outils de luxure ... il y avait derrière les serrures de cette mallette tout ce que mon corps ne pouvait pas fournir a l'envi, c'est-à-dire des sextoys inépuisables, pour peu qu'on les libère de leur cage.

Un jour, après mille et un élans, j'avais le regard qui alignait sa fente, son dos, sa nuque et ... sa mallette. Je crois que la mallette m'a nargué plus que sa fente, au moins un instant, et j'ai donc décidé de crier "ouvre-toi sésame", et la caverne aux sextoys s'est offerte (dans les faits, j'ai soulevé une pile de revues, un dictionnaire _on croit qu'il est petit le Larousse, mais il pèse son poids_ et un scrabble de voyage). Sans quitter mon destrier, j'ai pu attraper maladroitement un sextoy rouge écarlate, au demeurant de bonne taille, qui me semblait être très prometteur, bien que ses veines étaient très surdimensionnées pour être réalistes.

Sa fente était encore luisante des orgasmes récents, les pétales vermillons de désir reflétaient chaque raie de lumière dans cette pénombre claire obscure. Quand j'ai glissé, en douceur, cette audace de latex dans la soif d'être prise encore et encore, le silence a fait place à quelques cris, entre invitation et stupéfaction. L'engin enfoui jusqu'à la garde allait loger une pression assurée et pugnace, polissant le point G, emplissant toute l'antre, pour buter tout au fond, là où le plaisir naît en percussions.

Je jouais de l'angle et de la courbure de l'objet, pour visiter en duel envahissant chaque recoin, chaque sinuosité de son puits de plaisir, cherchant ici la douceur et l'émotion, trouvant là étreinte et pression. En quelques instants, elle avait abandonné cette terre pour s'ouvrir le septième ciel et a laissé jaillir un bel orgasme emprunt de stupre, un plaisir qui suinte et qui ne laisse pas les draps indemnes.

Le principal atout du sextoy est que son ardeur peut rencontrer une soif de jouir sans fin. Aussi, j'alternais les lentes et douces estocades, qui offraient toute la largeur et laissaient les veines turgescentes attiser un plaisir tout en tiédeur et pesanteur, puis de vaillants assauts qui abolissaient la frontière entre supplice et délice en invasions fécondes, laissant surgir un orgasme ravageant tous les sens, usant tous les muscles, emplissant la pièce de dénégations ou d'acclamations face à cette vigueur orgiaque.

Je me souviens avoir usé de la courbure de l'objet pour commettre un autre délit, et caresser l'oeillet brun de l'intérieur, voir ses plis se dilater et rétracter sous les impacts. Cette rondelle troublée des faveurs à son endroit, procurait les mêmes plaisirs que l'amour à l'envers. Ma queue tendue comme prête à saillir, renonçait à éprouver cette fleur close, tant la scandaleuse orchidée distillait des orgasmes par pleines poignées.

Il y avait bien un moyen de parfaire l'oeuvre dans une grâce synchrone de plaisirs dépravés. Je saisis un de ses poignets, suggérant qu'elle prenne à pleine main ses deux belles fesses. La vue de cette fente devenue canyon, et de ce sextoy littéralement englouti, noyé sous les nectars exprimés par la sublime fleur, me donna une idée suprême. La croupe en l'air, fente offerte, sextoy engouffré dans cette antre suintante, il me prit l'idée de glisser mon désir, comme une promesse d'épreuve débordante. Quelques "oh non !" soulignant ce plaisir régressif prenant corps par ce surcroît de hardiesse, ne couvraient pas mes propres immédiates torpeurs. Ma queue, entre la douceur de l'orchidée et la raideur de ce complice de latex, laissait crépiter les préludes du plaisir ultime, quasi impossible à contenir. Je me souviens avoir fendu le sillon de toute mon ardeur, dessus, dessous mon complice de latex, puis, dans un râle de fauve qui perd pied, avoir inondé toute la vallée de mon obscène débauche, de mon double vice, de cet abus de glisser, fendre, labourer, enfoncer ... et inonder sans retenue ... sans jamais avoir été retenu ...

vendredi 9 décembre 2016

Regard...émoi !

Lorsque mes doigts se posent sur tes lèvres et dessinent mon désir, tu me captures de ton regard si magnétique. Basculant au rythme de tes douces respirations, il me souffle "caresse moi", "baise moi", "aime moi", "déshabille moi", ou simplement "encore".

Lorsque tu croises tes bras et que je me glisse dedans, peau contre peau, le visage enfoui dans le creux du cou, les yeux fermés, en silence tu me murmures "c'est bon", "enfin ensemble" ou "que je me sens bien".

Lorsque ton corps se raidit de plaisir, tous les muscles saillants, les yeux écarquillés et ta peau se maculant de frissons érectiles, tu me hurles "oh putain, putain", "encore", "je vais jouir" ou "oh la la".

Lorsque je te dis "maintenant" et que, d'une simple pression, une déflagration orgasmique emporte tous tes sens en une seconde, tes yeux crépitent de plaisir et se mouillent en haut comme tu l'es en bas, de nectars que procurent mille et un délices et suppliant "non, ce n'est pas possible que tu connaisses mon corps comme ça" ...

Lorsque ... mes yeux te disent "encore", "encore 24h" !


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