Il est des attirances qui se tiennent à distance dans ce monde convenu, et tombent en vertiges magnétiques sous influence de forces invisibles qui nous sont externes. Une de ces forces est hormonale, et j'ai pu, à de nombreuses reprises, jauger combien ce moteur est source de certaines motivations, exaltations voire emballements. A regarder en arrière le chemin parcouru, chacun ne peut que constater combien il n'a fait que subir, être un instrument ou une ingénue victime d'un besoin, d'une pulsion, d'un fantasme, d'un tourbillon d'énergie qui ne pouvait avoir lieu que ici et maintenant ...
Comme toujours, lorsque je me fais courtiser, c'est par une femme pour qui j'ai une attirance contenue, une pincée d'admiration bercée de doux mystères. Elle m'a abordé de manière assez directe. Une proximité qui nous a mis en situation de tête à tête qui n'avais jamais eu lieu, et un allié sournois, ses hormones, et peut être, l'influence sur moi de son aplomb qui perspirait de son corps.
Elle était d'un délice redoutable, voire effroyable. Je n'avais jamais été la proie d'une femelle dont l'ardeur sexuelle révélée était telle. Son corps tendu tout entier jouissait de moi, et ses mots torrides baignaient la pièce d'une torpeur toute particulière. A la manière de "L'amant", la clameur de la ville montait vers nous sans nous habiter, nos envies transcendaient notre fatigue au delà de ce que la raison pouvait tolérer.
Ce n'est qu'au bout d'un mois d'ébats plus pulsionnels les uns que les autres, plus chauds que ce que mes mots peuvent transcrire, qu'elle m'a lâché :
- Je tombe toujours enceinte trop vite !
Ce corps sublime était enceinte d'un cycle, et j'ai eu en offrande les seins fermes et rebondis, les yeux affamés, la libido enflammé d'une femme enceinte ... de son mari !
- Tu comprends, je sortais de plusieurs années de "ceinture" avec mon époux, et quand on a enterré la hache de guerre, on a tant bien que mal retrouvé le chemin l'un vers l'autre, et je suis tombée enceinte tout de suite. Et tu es arrivé, tout était comme différent avec toi, tu rentres en moi avec tant de facilité, tu me fais jouir comme une adolescente ou comme une catin, je me sens femme dans tes yeux. Tout est allé trop vite, je suis tombée enceinte trop vite.
Dès que tu as passé la main dans mes cheveux, puis quand tu as deviné ma position préférée, j'ai su que mon corps t'avait attendu toutes ces années. Je suis tombée enceinte quelques semaines avant que tu entres en moi. Mon corps dit la même chose que mon cerveau, la première fois, j'ai eu des saignements. J'ai cru que j'avais perdu le bébé. J'ai espéré même. J'aurais aimé ne pas être enceinte ... de lui.
J'étais objet de fantasme, instrument de débauche et de dévergondage, d'une femme, mère et bientôt de nouvellement mère, qui re-découvrait un corps de femme au contact de mes lèvres. Le vertige des sens fut sublime, le brasier si puissant qu'il a tout brûlé.
9 mois plus tard, 1 mois de plus peut être, est né le fruit de ce ventre que j'ai étreint de tant de baisers. Peut être qu'il y a aussi une petite part de moi
On a parlé dernièrement avec une amie qui est enceinte. Un de ces collègues lui a fait l'aveu que faire l'amour à une femme enceinte était son fantasme numéro 1 et il lui a carrément proposé un plan... Alors que pour elle , être enceinte de son amoureux est une vraie déclaration d'amour public.
RépondreSupprimerPour ce collègue, c'est un aveu de faire l'amour à quelque chose de "pur " qui lui plait.
Et vous? si j'ai bien compris vous avez brulé beaucoup de vous... mais au niveau de votre plaisir. était ce particulier de faire l'amour à ce ventre "habité"? ou alors cela ne changeait rien à vos ébats ...
j'aime beaucoup cette chanson de Cali. je l'écoutais beaucoup à une époque
@Dita :
RépondreSupprimerMa foi, je reparlerai de ce sujet dans les prochains messages autour de sexe/maternité/relation extra conjugales ... car j'ai défriché quelque peu sur ces sujets là aussi.
Pour ce qui est de ce cas particulier, pour ma part, être enceinte est le fruit d'un amour pour un couple qui devient future mère et futur père. Et ce que j'essayais de construire avec elle (elle aussi d'ailleurs) était sur cette fondation de l'amour. J'ai cru comprendre que l'amour avec son époux s'était asséché. D'où contradiction, pulsion, passion, raison, séparation ...
Ed
vous êtes en mode survie :(
RépondreSupprimerj'espère que ce n'est juste une accumumation de boulot.
je vous embrasse
@Dita :
RépondreSupprimerSi, le mode survie correspond à une surcharge de travail telle que chaque jour, ce qui se rajoute est supérieur à ce que j'arrive à évacuer.
C'est souvent une phase où je blogue peu, où la chair est en sommeil, et où le sommeil est trop rare. Heureusement, c'est souvent une phase transitoire de quelques semaines seulement ...
Je vous embrasse
Ed