mardi 27 mars 2012

Dis moi, je suis plutôt longue à jouir ou normale ?

- Dis moi, je suis plutôt longue à jouir ou normale ?
- Oui, tu es longue, même très longue.
- Mais c'est quoi longue ?
- Des fois, j'ai l'impression que tu reste coincée dans l'escalier du désir, et que tu ne sais ni monter, ni descendre.
- Oui, c'est un peu ce qui se passe, j'adore cet état langoureux ... Tu n'aimes pas ?
- Ça dépend, quand je joue du tempo, comme dans un tango, avec des lenteurs langoureuses, et des accélérations ardentes, je sais comment tu vas exhaler le plaisir, puisque c'est moi qui te l'insuffle ...
- Et ...
- Quand au contraire je cherche à te combler et à t'envoyer dans les étoiles, que ce sois avec mes doigts, avec ma langue ou en te prenant tendrement ou vigoureusement, j'ai souvent du mal à trouver le chemin, à trouver les manettes, à savoir comment te mettre la tête à l'envers et te faire jouir.
- Mais tu n'y est pas mon petit loup. Une femme n'a pas forcément besoin du coït pour se sentir comblée. Et la recherche du coït comme un but ou une fin, cette recherche là même l'éloigne.
- Comment ça ?
- Si je te posais cette question sur moi, c'est que je te sentais parfois besogneux dans ton implication à chercher mon orgasme, à me faire jouir à chaque fois. Tu es jeune mais tu as eu plus d'amante que je n'ai connu d'hommes. Ta fraîcheur et ton ardeur me comblent, mais je n'ai pas toujours besoin de jouir, et je découvre que tu cherches mon orgasme comme un Graal !
- Ben oui, je ne peux pas me lâcher avant de t'avoir offert un orgasme.
- Mais tu vois, pour moi, l'orgasme est synonyme de fin ... je fais durer, et j'ai du mal à me lâcher quand je sais que tu vas jouir en même temps ;
- Oui, te sentir jouir, c'est immédiat, ça libère le contrôle, j'ai un vertige immense à inonder ton corps quand seuls tes spasmes règnent.
- Et tes autres amantes ...
- Tu veux vraiment savoir ?
- Ben oui, tu sais, tu es le seul à me parler sans détour de la sexualité d'autres femmes.
- La presque totalité de mes amantes présentes ou passées, jouissent quasi à la demande, et plusieurs fois, dès que j'ai trouvé la clé.
- A la demande ?
- Oui, une fois que j'ai trouvé la clé, une fois que j'arrive à pénétrer les désirs, les appétits, les interdits, ou les envies d'être bousculée, j'arrive à glisser dans le labyrinthe des frissons, et fusionner avec mon amante au point de sentir exactement comment et quand l'orgasme va la ravager ...
- Putain, j'aimerais connaître ça. Pourquoi ça marche pas avec moi ?
- D'abord, ça fait qu'un trimestre qu'on se connaît, et une dizaine de fois qu'on fait l'amour. Je n'ai pas la moindre idée d'où est ta clé, je ne te connais que mal, je sais à peine ce qui te fais plaisir, mais surtout ce que tu n'aimes pas. Et surtout, au delà du lâcher prise qui te manque, il faudrait que tu oublies cette idée de fin ! Je saurai te faire jouir deux fois, ou plus, mais quand tu as joui une et une seule fois, c'est fini, tu ne laisses plus la place à de nouvelles caresses intimes.
- Oui, une fois que j'ai joui, j'ai besoin d'une cigarette, de parler, de profiter de la sensation que me donne mon corps et ces courbatures qui naissent du frisson ... Finalement, j'ai besoin que tu jouisses en même temps, comme ça on est KO tous les deux.
- Non, laisse moi 20-30 minutes à profiter avec toi, et tu verras, si tu me laisses t'envisager, si tu te laisses courtiser, que la deuxième, puis la troisième, quatrième, cinquième, ... fois, tu auras un plaisir différent, mais tout aussi extraordinaire, et j'espère même que bientôt, tu te sentiras incomplète après un seul orgasme bientôt.
- 20 minutes ? Top chrono !
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