mercredi 29 juin 2011

Tu viens demain avec des croissants ? J'ai envie d'un petit coup de bite !

Il existe toujours un langage codé entre amoureux. A fortiori, entre amants, les clins d'oeil intimes sont souvent illustrés par des mots communs, des tournures de phrases connues d'eux seuls, pour communiquer ou revivre des souvenirs. J'ai toujours adopté un langage unique avec chaque amante. Car si je reste quasiment le même (tout en m'améliorant j'espère) au cours du temps, chaque duo est unique et mérite une mise en mots, une mise en relief qui illustre le coté extraordinaire de ces superbes éclats de vie.

Cette amante avait trouvé en moi le seul amant qui s'adapte à son planning, et avait pris pour habitude de m'appeler le jour pour le lendemain matin, à l'heure de son petit déjeuner, soit, 8h30, de retour de l'école. Au fur et à mesure de nos rencontres, elle me laissait des messages que nous seuls comprenions. En voici quelques uns, ainsi que leur traduction :

- Je me demandais si le livreur de croissants pouvait passer demain, avec un croissant ou deux : Demain, j'ai envie de faire l'amour avec toi, une ou deux heures

- Est-ce que tu peux passer prendre un café demain, avec un croissant chaud, j'aurai déjà pris un café, mais j'en prendrai un autre pour t'accompagner : Demain matin, j'aurai un homme qui sortira tout juste de mon lit, et j'ai envie que tu me prennes ardemment juste après lui

- Viens avec plusieurs croissants, j'ai du café en abondance : J'ai très envie de toi, et une matinée entière de baise m'irait bien

- Demain, j'aimerai bien un croissant, pain au chocolat, croissant : Chatte-Cul-Chatte (NdT : avec plusieurs préservatifs pour hygiène)

- Si tu pouvais venir demain, j'ai deux cafetières, mais pas de croissant : J'ai une fille dans mon lit, si tu pouvais passer te joindre à nous (NdT : je n'y suis pas allé, problème de planning, et aussi d'envie : deux femmes pour un homme me semblait et me semble encore du gâchis)

- J'ai cassé ma cafetière, mais j'ai maintenant une machine à expresso qui fonctionne l'après midi à partir de 15h : Mon planning a changé, je ne suis plus du matin, mais de l'après midi, tu peux venir me donner un petit coup de bite vers 15h ?

lundi 27 juin 2011

C'est bon de se voir deux fois par jour (les amants intimes)

J'adore comme notre relation se transforme, j'adore te voir deux fois par jour, j'adore faire l'amour dans mon propre lit.

J'ai souvent été l'amante d'hommes mariés, d'hommes pressés, ou d'hommes libertins. Je ne trouvais d'intérêt que dans les hommes plus âgés, souvent au détriment de la sensualité. Je ne trouvais pas d'hommes de mon âge dans mon radar. C'est mon chemin, c'est mon fardeau. Je ne sais pas si j'arriverai à avoir un jour une relation normale avec un homme. Peut être même que je n'arrive plus à résister à mes tentations. Un homme d'un soir, d'une après midi, c'est pratique. Comme ça, je suis seule à gérer ma vie, sans chercher de compromis.

Mais voilà, avec toi, je touche du doigt ce que j'avais enfoui loin, loin. Je ne pensais pas trouver du plaisir dans les moments quotidien. Notre intimité s'est installée, je me promène nue devant toi, et tu en fais autant et je trouve ça normal. J'adore déjeuner avec toi, discuter longuement, parler de mon job, et te regarder m'écouter. Je t'écoute à mon tour, sans jamais être en "trop plein" de toi. Tu me guides pour prendre du recul sur la vie, tu me laisses te donner mon opinion plus féminine et moins noir ou blanc sur ton boulot. J'adore quand on se voit souvent, quand on se voit deux fois par jour.

C'est bon de se revoir dans la même journée. Mon corps et mon esprits se battent pour profiter de ce que nous partageons. Nos élans et nos transpirations, ou nos discussions autour d'un déjeuner. J'arrive de plus en plus à aimer un avant et un après, pas simplement les préliminaires et la tendresse, mais tout le reste, où tu remplis mon appartement, où tu remplis chacune des pièces. J'adore l'amour le matin et te revoir dans l'après midi, à partager autre chose alors que nos corps sont encore fourbus. Le délice suprême, c'est quand nous prenons un petit déjeuner, en promettant à nos envies de se retrouver plus tard dans la journée. Mon corps en est tout érotisé, et mon envie de toi est si forte que je me liquéfie dès que je glisse la clé dans la serrure.

C'est tellement doux de faire l'amour dans mon lit, tu m'a réconciliée avec lui. J'ai tellement eu l'habitude d'hommes "kleenex", que je ne t'ai pas vu venir. Et quand j'ai réalisé, tu me faisais l'amour en missionnaire dans mon propre lit. Les artifices, les interdits, les lieux insolites, les positions du kama suthra étaient autant d'épices nécessaires qui ne sont plus aussi centrales maintenant.

Dommage que tu sois un homme marié, j'aurai aimé tellement ... plus ...

mardi 21 juin 2011

Comment je suis tombé dans tes bras

Après avoir lu sur mes blogs préférés quelques non-techniques de chasse (voir ici) ou leçons d'antiséduction (voir ici), j'ai décidé de faire un petit message pour partager les pentes naturelles qui m'ont guidées vers les bras qui s'étaient ouverts pour m'accueillir.

Il ne s'agit pas de technique, ou d'art, comme aiment le dire les pick up artistes, qui souffrent d'un Don Juanisme pathologique et d'une incapacité à l'amour qui se heurtera un jour avec violence (et incompréhension) à cet amour.

Il ne s'agit pas non plus d'une aptitude, d'une virtuosité de quelque ordre que ce soit, dans le sens où le virtuose sort une note parfaite de chaque instrument, et qu'il fait des gammes et des gammes pour concilier un talent naturel avec le geste parfait.

Il ne s'agit non pas de chasse au sens propre, car même si on incarne alternativement le chasseur et la proie, il n'y a pas de prédateur, il n'y a pas de victime, ni de plaisir unilatéral au dépend de l'autre.

Non, il s'agit d'autre chose. J'ai mes fêlures, je me prends des vestes, des râteaux, des déconvenues en veux tu en voilà. Je lance des centaines de pigeons voyageurs avec une annonce ou une réponse à une annonce qui me parle, mais peu reviennent à moi, très peu. Quand la conversation prend, j'échange épistolairement longuement, souvent dans des missives qui permettent rapidement de voir si on s'égare ou si on s’attire. Puis arrive la rencontre.

Je vous passerai les détails des rencontres fantasmatiques, qui sont le sujet et l'essence de ce blog (voir les autres messages comme par exemple ici, ici 1,2,3 et aussi ici), pour me concentrer sur les rencontres classiques, devant un verre, un déjeuner, ou juste sur un banc.

Souvent, je choisis de faire le premier pas. Une assurance bienveillante qui permet d'installer rapidement une discussion basée sur la confiance.

Je tente de ne pas monopoliser la discussion, mais, tout en m'ouvrant progressivement. Mes opinions les plus tranchées n'apparaissent que très peu, même si la discussion glisse sur un sujet polémique qui pourrait faire des étincelles, j'écoute patiemment, des propos souvent passionnés. Lorsque je propose mon opinion, je le fais de manière la moins heurtée possible.

Je ne dévoile pas trop rapidement en mots les pentes charnelles qui nous ont motivés tous les deux. Avant de pouvoir se rapprocher encore, il faut s'apprivoiser un peu. En parlant de tout mais jamais de rien. Quelques sujets sont à éviter parce qu'ils séparent, d'autres parce qu'ils sont de la non conversation, mais il existe des milliers de manières de connaître l'autre en l'écoutant sur les voyages, la musique, ... Le temps ne presse pas, si rien ne doit se produire, brusquer les choses serait sans effet. Passer un bon moment autour d'un verre fait partie des préliminaires.

Le silence est mon allié. J'aime écouter. Lorsque je parle, mes mots sont posés, il parait que ma voix enveloppe. Peut être que le silence est du même effet. Avec un silence et un regard les yeux dans les yeux, ou les yeux sur les lèvres, on en dit plus qu'avec un long discours.

Avec certaines, la conversation s'échauffe. Rapidement ou pas, elle s'échauffe. J'aime utiliser les sous entendus. Les préliminaires commencent lorsque la suggestion devient délicate, la métaphore tellement juste, les gestes lents et évocateurs, alors chacune des respirations deviennent un témoin du désir, les troubles gênés autant de déclarations.

Il arrive parfois que ce premier contact ait été organisé intentionnellement pour ne pas être suivi d'un possible élan commun. Souvent femme se protège, des mâles à juste titre, d'elle même aussi et de ses tentations. Il arrive aussi que même si le contact donne envie de donner corps à ce nous, que je sois qualifié de "trop", et qu'un point final soit rapidement esquissé pour éviter de se faire plus de mal que de bien. Je tente alors de laisser partir sereinement une amante qui ne le deviendra pas, sans tenter plus de charme ou de séduction que nécessaire, tout en posant quelques petits cailloux blancs pour qu'elle puisse retrouver son chemin vers moi si la passion ou les pulsions l'emportaient sur la raison.

Trop souvent, ce premier contact laisse percevoir de manière évidente, lors des premières minutes, comment nos élans et nos libertés d'action vont dérouler un tapis rouge sur l'escalier du désir. Chaque mot, chaque silence, chaque attitude de l'autre ne sera qu'une vibration sensuelle de plus, écho amplifié de la précédente, frisson supplémentaire vers des pensées les plus torrides. Lorsqu' arrive le moment ou l'attente devient insupportable, le moment où il n'y a plus de sujets qui puisse nous éloigner de ces envies charnelles, il devient alors évident que nos bras ne rêvent plus que d'enlacer l'autre.

jeudi 16 juin 2011

Le fantasme du milliardaire (Diamonds are a girl's best friend)

"Moi, mon fantasme, ce serait d'être la maîtresse d'un milliardaire ! Il me sortirait de mes problèmes financiers et me couvrirait de cadeaux, et je lui laisserait tout faire avec moi !"

C'est finalement assez impressionnant combien la relation sexe-argent, voire sexe-pouvoir est un fil rouge que tout le monde peut un jour ou l'autre toucher du doigt. Il ne s'agit pas simplement de l'élégance de l'homme qui tient la porte, apporte une rose et paie l’addition, mais d'un glissement vers une vision numéraire et non plus gratuite du sexe, ou plutôt d'un engagement parallèle, fusion des corps, fusion des portefeuilles.

Le film "proposition indécente" traitait avec brio du sujet (voir ici) avec le point de vue entrepreneur / argent facile / tycoon-looser très américain. Mais j'étais resté sur ma faim, en disant que la culture de l'argent, de la réussite, et le différentiel entre le multimilliardaire et l'entrepreneur sans un sou était un cas trop manichéen du traitement de ce sujet, et que finalement, c'était plus divertissant qu'autre chose comme film.

Quelques années plus tard, j'ai été confronté de multiples fois à ce fantasme féminin, là où j'incarnais le milliardaiiiiire (prononcer à l'américaine).

Non pas que je sois milliardaire ou tenté de l'être (même en Francs CFA), mais que je représente une poussière de ce fantasme aux yeux de certaines.

La toute première fois, j'ai payé la pension alimentaire en lieu et place d'un mari divorcé défaillant, qui entraînait dans sa gestion financière du conflit avec la mère un mode de survie intolérable pour elle même mais aussi son fils. Je ne sais pas ce qu'il ma pris, mais je me suis confronté à ce syndrome d'Atlas, à devenir (temporairement) soutien de famille ou presque, voire à jouer les nounous en gardant le petit garnement lorsque sa mère était empêchée. Confusion des sens, je n'avais aucunement envie de prendre ce rôle à temps complet, mais rapidement confronté à discussions, des ébats et des comportements de couple établi, où l'intimité s'est installée rapidement à la place que l'amant qui reste amant ne prends jamais (c'est à dire garder les enfants, apporter sa brosse à dent, avoir un placard à soi, bosser depuis le canapé toute l'après midi, participer au déménagement). Je dois avouer que je me suis un peu perdu et que cette double vie pleine et entière est ingérable à long terme.

Plus tard, bien plus tard, j'ai eu à "accompagner" dans ses fantasmes une belle femme ronde qui voulait se "payer" un gigolo, sans jamais avoir osé imaginer passer "au réel". J'ai joué un instant ce rôle de gigolo, puis investi ces quelques Euros (ma côte était bien basse sur le marché) dans ce même fantasme à l'envers. Puis se dont enchaînés des fantasmes tous plus crus les uns que les autres, dont j'assurais la logistique sur mes deniers. Cette amante superbe a un jour verbalisé qu'elle adorerait que cette situation soit éternelle : "Tu comprends, dans l'amour, j'aime pas trop quand il y a un scénario, mais si le sexe me nourrit, je veux bien offrir mon corps à un milliardaire qui en ferait tout ce qu'il veut, même me sodomiser trois fois par jour sans jamais me faire jouir, si le reste de la journée je n'ai qu'à faire shopping piscine. Je me referais faire les seins et j'aurais un coach pour maigrir comme une poupée barbie", ou : "finalement, le trio, c'est bien, mais ça serait encore mieux si ça laissait un billet de cent par amant".

Ce qui est intéressant, c'est que ma propre relation avec ces amantes particulières n'étaient pas toutes du même ordre. Pour l'une, c'est et ça restera à vie un grand amour, une autre n'a été qu'une amante de passage à user jusqu'à la corde le fantasme-défi, quant à d'autres ou mon engagement fut plus sommaire, elles ont touché en moi la corde de l'empathie, qui fait prendre un peu de recul en glissant plus de tendresse que de torpeur dans les ébats tant l'amitié de deux individus prend le pas progressivement sur une relation initialement basée sur le sexe.

vendredi 3 juin 2011

Fantasme de lingerie : Un beau corsage pour un beau corps moins sage

"Fais de moi ce que tu veux !" Il y a des fantasmes féminins, qui, lorsque mis en oeuvre, peuvent modifier une vie.

Je ne sais pas ce que tu attendais, probablement toute autre chose, de la soumission peut être, du plaisir à sens unique entre tes belles fesses probablement. Je vais t'étonner, ce que je veux de toi, c'est toi, sans ton armure de garçonne, qui, même quand tu es nue, ne m'offre pas ce "toi" qui es enfoui dessous, tout en dessous.

Mon amour, je vais donc t'offrir un corsage. Oui, un corsage à l'ancienne, une tenue complète de femme précieuse et gracieuse.

Je sais que tu te considères assez peu comme une fille, comme une femme. Un mec dans un corps de femme, dans les mots que tu utilises, dans tes attitudes, tu as tout d'un mec. Pour continuer sur le contenant, tu portes les habits d'un mec, comme jean tshirt, docs, boxer de mec ... et tous les traces de toi ne sentent pas la femme. Ta salle de bain est vide de tout sèche cheveux, maquillage, crème de soin ... Juste un savon de Marseille qui trône sur la vasque, éclairée par une ampoule de chantier couverte de poussière. Tes armoires aussi sont les témoins de ton refus de faire le moindre pas vers une féminité plus délicate. Je suis sûr que tu pourrais déménager en une heure et faire rentrer tes affaires dans quelques valises ... pour fuir ou partir au bout du monde.

J'ai décidé de t'éveiller à une féminité plus sophistiquée. Tu auras l'impression que je te grime, que je te travestis, que je cherche à travers toi ce qui n'est pas toi, et que je me trompe en cultivant ce que tu n'es pas. Tu vas me servir tout ton discours préformaté sur l'habit et le moine, sur le paraître que tu ne veux pas approcher. Je sais aussi que tu penseras que je t'aime moins si j'essaie de te changer, ou que j'essaie de trouver quelqu'un d'autre, voire des souvenirs de quelqu'un d'autre en modifiant ta garde robe.

Il n'en est rien, et celui qui est dogmatique, ce n'est pas moi. Je veux te mettre face à tes certitudes absurdes. A chacun des "pourquoi" où tu m'as répondu "parce que", je t'imposerai pour un jour, un "pourquoi pas". A chacun des "j'aime pas" avec lequel tu as clos une conversation, je t'obligerai, comme une fillette de 5 ans, à goutter au moins une fois.

Tu te sentiras gauche tout d'abord. Je sais que tu dramatiseras, comme pour mettre tout le poids de la concession que tu seras en train de faire à ce fantasme. Je peux imaginer d'ores et déjà que tu laisseras tomber ta salopette sur tes chevilles, docs encore au pieds, nue sans lingerie, les épaules tombantes, telle une condamnée qui ôte sa tenue civile pour entrer en détention.

Mais ... tu seras belle. Même nue, dans la position la moins sensuelle et désirable possible, avec une bouche boudeuse, tu seras belle.

Je prendrai soin de récupérer tes frusques, pour les plier avec soin sur une chaise. Puis, je t’emmènerai sous la douche. Ta peau diaphane frissonnera sous les jets d'eau tiède. J'y aurai posé un tabouret qui t’inquiétera. Mais dès que tu auras aperçu les shampoings et autres soins, tu comprendras. C'est avec une attention toute particulière que je détacherai tes cheveux sous la douche, que je les laverai puis leur appliquerai un soin pour les rendre soyeux. Avec un peigne, je gaînerai chaque mèche de ces mixtures merveilleuses, pour retrouver le lumineux et le soyeux, pour mettre un peu de soleil dans ta crinière fauve. Ce sera la première fois que je les verrai détachés, Peux être que mouillés, leur longueur se révélera. Au milieu du dos, jusqu'au reins ...?

Puis, je m'occuperai de ta toison intime. Crème dépilatoire et huile douce, pour choyer ton intimité. En même temps, tu découvriras les bienfaits du gommage. Ton visage recouvert d'une crème pour un instant, je m'occuperai de tout ton corps. Avec une précaution courtoise, je t'ôterai tes piercing. Puis, je sécherai te brièvement pour appliquer un premier gommage. Tu seras debout face au mur lorsque je m'occuperai de tes épaules, de ton dos, de tes hanches, de tes fesses. Face à moi pour tes autres courbes. Je sais d'avance que ce massage de donnera des envies, d'autant que j'aurai moi même des élans.

Enfin, en maniant la douche complice, je rincerai toute trace de ces fluides, en libérant ton corps, tes cheveux, ton intimité, révélant une peau qui sera d'une blancheur laiteuse inimaginable, une chevelure rayonnante, et un minou tout lisse. Tu te sentiras vraiment nue comme jamais, sans poils, sans piercing. Toi et toi même. Si ton regard croise le miroir, tu te verras déjà moins garçonne, un peu plus fille. La beauté et la pureté de tes lignes te choqueront probablement, car le costume que tu enfilais, c'était avant, et là, j'aurai commencé à te libérer de ces chaînes.

Je n'imagine pas que tu sois à l'aise tout de suite. Tes yeux grand ouverts, ton dos voûté et tes bras ballants seront autant de témoins d'un langage corporel d'une intravertie qui n'a plus aucun artifice derrière lequel se réfugier. Mais au fur et à mesure que je te maquillerai, que te sécherai les cheveux, que je t'habillerai, ta posture se redressera, et tu porteras avec étonnement le plus naturellement et le plus fièrement du monde ce corps révélé que tu détestais tant.

Je pense que je vais te laisser mettre tes piercing toi même, surtout sur le nombril. J'aurais presque peur de mal m'y prendre. En revanche, je ne me régalerai les sens à poser une dentelle inespérée sur ton corps qui n'a jamais connu de vraie lingerie. Ni trop petite fille, ni gothique, ni poule de luxe, j'ai opté pour une lingerie assez transparente, qui soulignera avec élégance tes courbes fières. Un string des plus torride, tu verras, tu vas adorer. Des bas, juste pour souligner le galbe de tes jambes, et donner un horizon et une accroche au regard au niveau des cuisses. Pour mon propre plaisir des yeux aussi. Puis, ce corps sage sera habillé d'un corsage. J'enfermerai ta taille dans le plus voluptueux des corsages, pour en souligner les courbes, les formes. Ce sera un moment des plus torrides que de fermer le laçage sur ton corps sage. De quoi donner un soupçon de torpeur dans la pièce où nous serons. J'en aurai choisi un qui pigeonnera tes seins délicieux, défiant la gravité d'un air si fier. Puis, je chausserai tes pieds dans des sensuels écrins à talons.

Quand je te tendrai la main, tu te lèveras difficilement, premiers pas avec des talons, premiers pas dans cette lingerie que tu nommeras tour à tour de "tenue de catin, papier cadeau sans intérêt, artifice". Je te ferai marcher dans la pièce, quelques enjambées sans te lâcher la main, puis avec de plus en plus d'assurance, quelques enjambées face au miroir, à te regarder sous toutes les coutures. Tu passeras quelques instants à te regarder de face, de profil, à mater la courbe de tes hanches, a prendre la mesure de ces seins si fiers, des jambes sculptées par la présence des tallons, à toucher la texture de la dentelle, qui ne cache ni ne montre, mais suggère tant ton corps au regards, à ton regard, à mon regard.

J'espère que tu prendras la mesure de cette transformation. Ni déguisée, ni trasvertie, ni pervertie ... juste éveillée. Je t'aurai ouvert les yeux sur une facette que tu refuses de toi même, l’extrême féminité d'un corps à la sensualité soulignée par quelques accessoires à ta beauté.

Alors, je te lâcherai la main, et tu pourras décider de te déshabiller ... ou de me déshabiller.
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