jeudi 3 décembre 2015

Tu fais la levrette d'un style bien à toi, chérie !

J'aurai dû t'écrire cette lettre il y a 25 ans. Tu fais partie de ces femmes qui ont jalonné mon expérience charnelle, et le temps n'a fait qu'amplifier les souvenirs que j'ai de toi.

Je ne pourrai jamais parler de toi, te parler, sans revenir sur ces positions sexuelles que tu égrainais volontiers lors de nos élans entre deux draps.

Je n'étais qu'un jeune homme, mal dégrossi probablement, et mon imagination touchaient la lisière de la clairière du monde connu. Je ne te (me) surprenais que rarement à défricher en zone inexplorée. Mais, toi, tu m'as pris par la main, et tu m'as forcé à mettre un pied hors des sentiers déjà foulés, puis tu m'as susurré ... "vas y !".

La levrette, pour moi, c'était une position très visuelle pour moi, et très sensorielle pour toi. Je posais mes mains sur tes hanches et je me glissais dans ta fente. Ma queue entrait sans peine. La levrette était ta position fétiche, ta position apothéose. Je te sentais partir progressivement dans un monde où j'étais absent, concentrée sur ton plaisir. A peine surprise par mon estocade initiale, je te voyais ronronner comme une panthère lorsque j'allais et venais en toi. Ma queue luisante s'enfournait telle un sabre dans son fourreau, en remplissant entièrement ton antre. Lentement, je frayais mon chemin tout en puissance et en lenteur, aspirant toutes les parties de ton fort intérieur dans un mouvent vers le plus profond et le plus intime. En s'ouvrant, ta vulve lâchait son fantasmatique nectar qui accompagnait ma sourde saillie. Cette levrette entre tes belles fesses permettait de voir sa queue quand elle fait l'affront d'abandonner du terrain, pour se ragaillardir et fusionner de nouveau avec tes chairs. Luisante et turgescente, elle me paraissait plus tendue à chaque fois. Bandée comme jamais, elle repartais à l'assaut de ton antre suintante, telle un pilon dans son logement, forgeant son passage entre les lèvres. Ton cul luisant de toute sa splendeur, l'oeillet brun se déformait lentement lorsque j'engloutissais mon envie en toi. Mon regard se fixait sur lui souvent, et je l'envisageais lui aussi, luisant comme ta fente. Comme une sirène, ta fente, oui, vraiment comme une sirène et son chant envoutant, me captivait dans ce lent assaut que je menais en toi, en cognant au fond de ton plaisir par un râle partagé, parfois. A chaque élan, je t'enfonçais plus profond encore, je découvrais tous le creux de ta caverne. En me retirant parfois jusqu'à l'orée, j'usais de toute l'ampleur de ma fortune. Tes lèvres laissaient parfois apparaitre la collerette de mon gland, qui, sans tenter de s’échapper, puisait les toutes dernières ressources pour une nouvelle et lente étreinte la plus longue possible pour s'imposer comme un sévère et magistral labour dans tes entrailles.

Tu tournais la tête sur le coté, ce qui me permettais de te voir savourer mon ardeur. A chaque percussion, ta bouche s'ouvrait lentement et déversait une petite agonie. Lentement, en phase, tes gémissements venaient conclure mes choc. Comme une approbation, ou comme un trop plein parfois. Je voyais ton corps m'oublier, et ne plus percevoir que les frissons. Tes lèvres parfois ne se refermaient plus, le vase était plein. Bouche bée, ta salive tombait sur l'oreiller, comme si ma queue poussait tellement loin que le trop de plaisir, moussant à tes lèvres, ne pouvais que s'évacuer à l'autre bout. Ton état vaporeux pouvait durer éternellement, sur un ton envoutant de mes lents et voluptueux envahissements, tant que mes muscles suivaient. Puis, comme une déflagration, tes cris s'accélérant, devenant aigües, tout s'emballait. Le piano legato, devenait forte staccato. Les percussions plus saccadées, désordonnées, le diable s'emparait de ton corps. Tu jouissais toujours comme ça, un orgasme final, terminal, qui en imposait, tant par le volume sonore de tes cris stridents au bord de la souffrance, que par la force de ta ruade qui m'éjectait tel un cavalier penaud au pied d'une monture devenue peu commode. Après cet ouragan, les yeux fermés, toute en frisson, tu ne supportais plus qu'on te touche, ni intimement, ni en caresses sur la peau. Tout juste le drap que je remontais sur ton corps, lové en position fœtale, parcouru de spasmes divers comme des échos de ce retour sur terre, dans le monde des cinq sens.

Puis, le spasme envolé, tu m'invitais à t'accompagner dans cette levrette bien à toi, la levrette écrasée telle que je l’appelai du haut de mes 20 ans. Un oreiller plié en deux sous ton ventre, la croupe tendue et cambrée à rompre une dorsale, tes deux mains sur tes fesses pour les écarter, et offrir ta fente, dilatée de l'orgasme, ouverte comme un puits, ses pétales encore flapis et carmins, son accès grand ouvert. Et ma queue toute raide du désir mâle encore fier. C'est alors que je te prenais une fleur ou l'autre, voire l'une puis l'autre, dans des élans puissants et au ralenti ... mon nectar chaud ne mettait souvent que quelques instants à t'envahir tant la position m'inspirait. Et là, nos corps, fusionnés dans les liqueurs de nos ébats, éreintés et essoufflés, finissaient par s'endormir l'un dans l'autre ... jusqu'à ce que ta fleur finisse doucement par libérer ma fierté devenue plus amorphe ... pour des rêves de somnolence charnelle qui seraient tour à tour souvenir ou promesse d'une nouvelle levrette s'un style bien à toi.

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