mardi 13 décembre 2011

Mon amante est enceinte (de moi) (2)

Pour le coup, moi qui avait une approche de la maternité pleine de tendresse, j'ai été confronté à cette maternité dans mon couple illégitime sans y être vraiment préparé.

On ne se prépare pas à avoir un enfant en dehors du couple officiel. Et surtout, rien de ce qui pourrait être de la normalité dans un couple officiel, n'a l'apparence de normal dans un couple illégitime.

Avant même de me réjouir, ou de m'inquiéter, à haute voix, j'ai fait mille fois le tour de la question en quelques secondes dans ma tête, pour arriver à la conclusion que je ne savais pas, que je ne pouvais pas, que je ne voulais pas, que j'adorerais, que j'aurais préféré, que ce serait merveilleux, que ... tout s'entrechoquait, mais il y avait quand même des incontournables dans ma vie : L'amour ne se multiplie pas, le temps encore moins ... et s'il fallait me partager, soustraire une partie de moi à ma fille, je n'étais pas prêt à le faire. Dans mes amours illégitimes, je ne retirais rien à ma femme pour l'offrir à mes amantes. En revanche, pour l'éducation d'un enfant, je me trouvais confronté à mon implication en tant que père, que je ne pouvais pas concevoir à mi temps, à temps partiel, en pointillés.

- Ca y est, tu ne me vois plus en amante. Je suis une mère, plus une femme. Je sens dans ton regard que tu ne regardes plus à travers moi ce fantasme, ce plaisir, cette sexualité. Tout ça a disparu pour être remplacé par les courbes de mon ventre bientôt tout rond.

Le silence a été brisé par cet interjection unilatérale, j'avais dû laisser environ 5 à 6 secondes de silence. Pas de quoi sentir un souffle de malaise. Mais voilà, le schisme commençait à prendre place entre nous alors que ce fruit de nos amours aurait dû conforter tout ce que nous avions construit pas à pas sans dessiner de plan de vie.

Il est vrai que je n'avais pas encore remarqué que ses seins avaient pris une taille et qu'ils étaient douloureux, j'étais tellement loin d'imaginer une telle situation le jour précédent.

Lorsque ma femme est tombée enceinte, nous avons joué de cette situation en profitant de ce qui était un cadeau, comme une taille de bonnet et une libido boostée, compensation inespérée pour les haut-le-cœur qui forçaient le pragmatisme pendant les premiers mois. Avec mon amante, tout est devenu lourd de conséquence, et rien n'était plus léger du tout, d'un coup d'un seul.

- Tu te rends compte, je ne peux pas avoir un bébé avec toi, mon mari est blond aux yeux bleus comme moi ... c'est juste impossible, ça se verrait tout de suite.

Je n'avais pas eu le temps de faire une seule phrase, et en 15 secondes, tout était plié dans sa tête. Elle imaginait que je ne la désirais plus, et ce bébé ne pouvais pas naître, car il était un fruit trop coupable d'amours illégitimes auprès de son mari.

J'ai visité et revisité au cours des 10 dernières années ce qu'aurait pu être mon chemin de vie si tout avait été différent, et je me dis que j'aurais abouti au même constat, mais pas en 15 secondes. Il faut dire que, être en retard, acheter un test de grossesse, et le faire, ça a pris un peu de temps. J'aurais quand même aimé un peu de discussion, un peu de partage. Qu'on soit un peu synchrone.

La semaine suivante, nous étions chez le gynéco. Une étape assez étonnante, à vivre à deux. Deux (ou trois, je ne me souviens plus) petites pilules, et 36 heures d'attente. Le langage cru et similaire à celui d'un accouchement nous a placé "hors du temps", dans cet acte médicalisé mais presque banalisé qui utilise un contexte aussi lourd. Mais, heureusement, nous avons réussi à passer cette période de manière légère, et à reconstruire un "nous" après. Un "nous" avec la pillule.

Un "nous" totalement différent, un "nous" où toute la sensualité et toute la finitude de cette histoire ont pris le pas sur cette fusion ingénue et irréelle que nous vivions ... pour laisser la place à ce que tous les amants vivent : savourer chaque seconde comme si c'était la dernière, en sachant pertinemment que tout ce que la vie nous offre peut nous être retiré, en sachant clairement que 1+1 = 1+1 tant que nous nous autorisions à n'être que des amants ...

Et c'est ce que nous avons, tous les deux, vécu encore quelques temps ... une vie d'amants, une parenthèse enchantée, un chemin de traverse, des bulles de plaisir ...

37 commentaires:

  1. Au delà de l'acte médical, seuls l'Amour et la complicité que l'on porte à l'autre aide à surmonter les difficiles rappels à la réalité.
    Vous avez assumé là où beaucoup d'autres auraient échoué !

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  2. @Effrontée :

    Ma foi, je ne sais pas si victoire ou échec peuvent résonner avec les vibrations que cette onde de choc continue de vivre en moi ...

    En revanche, c'est vrai que j'étais là, sans fuir lâchement, bien au contraire, j'ai été impacté plus qu'elle, plus que de raison.

    Ed

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  3. c'est dans votre réponse à Effrontée que je trouve l'essence même de votre histoire...

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  4. @Dita :

    Mince, il faut donc que je ré-écrive ce billet, si tout n'est pas transcrit ...

    Heureusement, les commentaires sont là.

    Ed

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  5. Je viens de découvrir ton blog et te félicite sur la qualité de la présentation, des articles et des photos... drôle, intelligent et pertinent...bravo, je reviendrai... http://nicogarner.unblog.fr/ ou des aventures libertines...

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  6. @Garner :

    Bienvenue ici et merci pour ce commentaire, et les contributions à venir.

    Ed

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  7. très beau et très bien écrit on ne mésure jamais assez comment l'instant présent est précieux!

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  8. Texte très intime... Je me retire sur la pointe des pieds...

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  9. pas de capote , pas de contraception ...n'importe quoi cette liaison , aucun respect pour la femme et le mari...étant moi même infidèle je trouve que la connerie humaine atteint des sommets!!!!

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  10. Même commentaire que l'anonyme précédent ! Aucune méthode contraceptive et aucune précaution vis-à-vis des MST ! Un manque de respect total pour cette femme, pour son mari, pour vous, pour la vie !
    C'est heureux que vous ne vous soyez pas sauvé en courant ! Il n'aurait manqué que ça !
    Quand les hommes s'impliqueront-ils tous réellement en matière de contraception et de protection des MST ? Ce n'est tout de même pas que l'affaire des femmes!!!!! La preuve !

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  11. @Ilis Khennaoui :

    C'est tout un art assez difficile à mettre en pratique, de savourer chaque perle de temps, chaque seconde de présence de l'être aimé ...

    Merci pour votre commentaire.

    Ed

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  12. @Alice :

    Revenez !!! Bon, promis, le prochain texte sera plus léger.

    Ed

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  13. @Anonyme + Anonyme :

    Je suis très étonné par vos conclusions lapidaires sur un ton un rien professoral, sur ce que j'ai ou n'ai pas dévoilé, ou ce que vous transposez de vos propres contextes ou angoisses.

    Oui, nous avons chacun fait un dépistage. Je crois d'ailleurs que je dois avoir un beau record du nombre de dépistage anonymes, juste pour montrer patte blanche.

    Oui, nous avons utilisé des préservatifs, par boites entières, avant de les abandonner au profit de la pillule. Je suis un très bon client des pharmacies qui sont au pied de là où habitent mes amantes.

    Oui, la pillule a dû déraper au moment où un désir sourd a dû prendre le dessus inconscienmment.

    Oui, j'ai déjà acheté des pillules du lendemain, en en ayant aussi toujours une en poche à certains moments, au cas où elle aurait oublié.

    Autre sujet soulevé anonymement : Le respect du mari, n'est il pas écorné dès qu'une pointe de désir, de fantasme sur un autre que lui fait vibrer, éveille les papillons, mets en mouvement quelques fluides ... Ne serait il pas plus simple de se débarrasser de cette culpabilité et de savourer le plaisir d'être deux ?

    Ed

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  14. Pour résumer c'est je baise sans capote en toute inconscience car je me suis fait dépister ...mais les autres MST ça me passe au dessus de la tête et tant pis si je contamine ma femme car j'aime sentir la mouille de mes maitresses sur ma queue et peu importe les risques... ma maitresse étant aussi inconsciente que moi accepte que je la baise sans protection même si la contraception et elle ça fait deux et qu'elle se fiche elle aussi de refiler une MST à son mari...résultat nous sommes partie bras dessus bras dessous la faire avorté et j'ai pondu un billet de blog "romantique" sur cette histoire ...mais ça ne m'a pas servi de leçon vu que je continue à baiser mes maitresses sans préservatif...Hé Ho on va bientôt être en 2012 et on tombe encore sur des hommes et des femmes infidèles qui baise sans capote au risque de filer des MST à leurs entourage...et qui en son fier parce qu'ils se font dépister...pff n'importe quoi , vous êtes des abrutis!!!

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  15. @Anonyme :

    J'ai quelques réponses à vos messages successifs (même si vous êtes plusieurs). C'est très étonnant, les messages anonymes sont toujours plus enlevés. On sent une frustration qui se cristallise sur mes mots. Mais je peux lire combien vous avez été blessée par les comportements de mâles qui ne vous ont proposé que de baiser, sans ne rien considérer d'autre que leur désir et leur coït, et en vous laissant probablement des mauvais souvenirs, une MST, ou une affreuse peur paralysante de MST.

    Je vous assure que calquer vos frustrations quant à la vie trop injuste sur ce que j'ai vécu ne marchera pas, car rien ne ressemble à ce que vous laissez transparaître de vos rapports avec la gent masculine.

    D'ailleurs, au fur et à mesure de vos messages (même si vous êtes plusieurs), on passe de l'étonnement (n'importe quoi), aux insultes (connerie), à la globalisation à tous les hommes (quand les hommes s'impliqueront-ils ...), aux procès sociétal (on tombe encore sur ...), puis de nouveaux aux insultes (abrutis). On sent que vous en voulez à beaucoup de monde.

    C'est d'ailleurs très révélateur que vous qualifiez vos rapports amant-amante de baise, alors que pour moi, il s'agit d'amour.

    Je vous souhaite de tomber en amour, vous verrez, tout le monde n'est pas forcément ignoble. Il y a tant d'amour à partager sur cette terre, que ce soit en gouttes de bonheur comme cela peut exister dans une relation amant-amante, ou dans un torrent, une rivière, un fleuve, une corne d'abondance de délices, béatitude, félicité, lorsque l'on est en paix avec une femme que l'on aime et qui vous aime.

    Je vous souhaite de trouver un moyen de vous réaliser pour transformer cette agressivité et chercher la paix, vous mettre en chemin vers le bonheur et construire votre temple intérieur ... vous verrez, ça fait le plus grand bien à tous ceux qui vous entourent, et en écho, à vous même.

    Ed

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  16. Anonyme car ça refuse d'enregistrer mon compte google ...mais pour info mon pseudo est @Fizz auteur du blog de confession d'une femme infidèle!

    Et pour vous répondre non je ne suis pas frustrée et je connais parfaitement les relations adultérines passionnels...ce que je ne cautionne pas en revanche c'est l'irresponsabilité moral dû au manque de précaution et donc l'irrespect envers les époux respectif par ce fait...ok pour l’infidélité sous toutes ses formes et ses motivations , mais contre le fait de faire courir des risques à son ou sa légitime, eux n'ont pas à subir le résultat accidentel d'une liaison!

    Et je ne fait pas une généralité des hommes , heureusement ils ne sont pas tous aussi inconscient et respectent leur femmes même si il vivent une relation passionnel avec une autre!

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  17. Ed, je ne cautionne absolument pas ce post pour différentes raisons, la première étant que je ne crois pas qu'il ait vraiment sa place sur un blog intitulé "fantasmes".
    Ensuite, je trouve la photo de la femme enceinte vraiment déplacée, c'est très violent pour les femmes qui ont dû avorter. Il faut faire un peu attention à tout ça, je pense. Vous êtes un homme, et c'est quasiment insultant pour une femme de lire "j'ai été impacté plus qu'elle".
    Que savez-vous de l'IVG?
    Je me dis que peut-être que tout ça n'a pas eu lieu... Quoiqu'il en soit, en tout sincérité, la photo, vraiment, ça ne va pas.

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  18. @Cristina :

    Malheureusement, ça a bien eu lieu. C'est probablement que j'ai trop édulcoré le coté moins glamour des 36 heures qui ont suivi, des échographies de contrôle, ... que vous n'y retrouvez pas tous les indices que vous attendiez.

    Coté fantasme, je confirme que le fantasme d'avoir un enfant avec un(e) amant(e) est vraiment un fantasme bien plus fort que d'autres pour qui est piloté par cette envie de maternité, de descendance. Il me semble que ça justifie la présence du sujet, que j'ai traité subjectivement, avec mon oeil et mon ressenti, je vous l'accorde.

    Quant à "j'ai été impacté plus qu'elle", oui, c'est subjectif, oui, c'est ce qui c'est passé. Entre elle et moi, et point entre tous les hommes et toutes les femmes.

    Ed

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  19. @ Cristina, j'ai avorté par voie médicamenteuse et à aucune étape ,je dis bien aucune je n'ai ressenti cette violence. Je suis aller bien avant,pendant et après. sure de mon choix. J'en ai ma claque comme beaucoup d'autres qu'on parle à la place de celle qui on vécu cela. J'ai signer le blog et la pétition je vais bien merci. Quand à l'image d'une femme enceinte, je trouve qu'elle à sa place dans un blog pour adulte..les femmes enceinte on aussi du désir et sont aussi désirable que d'autres. c'est leur nier ce fait(et là c'est l'ex femme enceinte qui parle)

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  20. Autre sujet soulevé anonymement : Le respect du mari, n'est il pas écorné dès qu'une pointe de désir, de fantasme sur un autre que lui fait vibrer, éveille les papillons, mets en mouvement quelques fluides ...
    Vous avez vraiment une piètre opinion des maris de vos maîtresses... et par contre-coup de vos maîtresses qui restent avec leurs maris! Vous avez une bizarre conception du libertinage et des aventures extra-conjugales, vous!
    Par "respect", j'entendais seulement, moi, le respect de l'intégrité physique = de la bonne santé de tout le monde! (de la vie, quoi !)
    =============================================
    "mais il y avait quand même des incontournables dans ma vie : L'amour ne se multiplie pas, le temps encore moins ... et s'il fallait me partager, soustraire une partie de moi à ma fille, je n'étais pas prêt à le faire. Dans mes amours illégitimes, je ne retirais rien à ma femme pour l'offrir à mes amantes."
    Êtes-vous sûr de vous, là?
    "Le temps que tu passes avec ta maîtresse, c'est du temps en moins pour nous avec toi.", une fille, une femme.
    ================================================
    les comportements de mâles qui ne vous ont proposé que de baiser, sans ne rien considérer d'autre que leur désir et leur coït, et en vous laissant probablement des mauvais souvenirs, une MST, ou une affreuse peur paralysante de MST.
    Est-ce de vous dont vous parlez, vous qui laisserez peut-être à cette femme le souvenir d'un avortement (d'un enfant souhaité inconsciemment)
    ===========================================
    @ Ilis Khennaoui : vous n'êtes pas la seule à avoir avorté par voie médicamenteuse. Tant mieux si ça c'est bien passé pour vous comme pour la majorité ds femmes qui sont passées par là. Mais, je vous en prie, ne parlez pas au nom de toutes les femmes. Je précise que je suis prête à descendre dans la rue et à mener toute sorte d'actions pour défendre le droit à l'avortement. C'est la plus grande avancée des femmes pour gagner leur émancipation et leur égalité avec les hommes.

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  21. aie aie!!! que certains sujets sont sensibles ... ça en dit tellement sur notre société, merci d'avoir laissé les commentaires Ed.
    Ce qui est dommage c'est que les contestataires le font avec une telle violence, sans doute parce que cela touche à une partie de leur histoire ou culpabilité.
    En faisant ce billet Ed, je trouve justement que vous êtes allés au bout des fantasmes d'amants et ce billet a toute sa place ici . Sujet plus ardu qu'il est peut être difficile d'accepter pour certains.
    Je tiens à préciser que cette femme est une femme responsable et que c'est un choix de couple, illégitime certes mais un couple sur une longue durée.
    Et puis ne comparez vos avortements, chaque histoire est différente.

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  22. Je n'ai jamais parlé à la place de personne.

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  23. @Ilis :

    C'est un peu ce que j'ai soulevé dans mon retour subjectif sur cette intervention. Elle l'a vécu (a verbalisé l'avoir vécu) comme un moment à passer, un moment plein d'attentions de femmes envers les femmes (oui, on n'y trouve que des femmes pour ces moments où certaines/une majorité de femmes sont en détresse), et un emmerdement administratif.

    Elle a senti la lourdeur du protocole pour obtenir 3 petites pilules, venir obligatoirement accompagné (pas facile quand on est mariée), les passages obligatoires en échographies de contrôle à ne pas louper sinon hospitalisation ...

    Elle l'a vécu de manière légère. Je l'ai vécu de manière plus intime. Ce n'ai pas moi qui ai eu des contractions, ni tout ce qui a suivi (j'ai encore du mal à comprendre comment elle a pu cacher tant de pertes pendant presque 2 jours à un mari qui vit sous le même toit et dort dans le même lit).

    Quant à l'image d'une femme enceinte, comme dit précédemment, j'ai eu une amante qui est resté mon amour, avant, pendant et après sa grossesse. Et j'ai pu sentir grandir en elle cette envie de maternité tout en restant femme dans mes yeux, et regrettant même de ne pouvoir fusionner ces/ses deux vies.

    Ed

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  24. @Anonyme :

    Difficile de répondre à tous vos message sans ouvrir de nouveau des blessures dont il serait plus intéressant que vous guérissiez.

    Le sujet du mari est important, mais pas central. Dans une relation illégitime, j'ai favorisé la cueillette de femme mariées ayant eu des enfants, tellement les "trajectoires" des vingtenaires/trentenaires non mariées, ou fraîchement divorcées peuvent rendre une parenthèse enchantée pleine de points de divergence, menant souvent à des points interrogation et rapidement un point final.

    Donc, majoritairement des maris, dont je ne me suis pas plus occupé/soucié que je n'ai laissé ma situation matrimoniale pénétrer cette bulle intime unique discrète et secrète entre un amant et une amante.

    Je n'ai pas pris de temps à ma famille, jamais, dans le sens où j'ai accompagné mes enfants à l'école tous les matins depuis des années, et récupérés le soir pour venir dormir dans les bras de ma femme. Le temps soustrait l'a été à mon job. Et vous, avec vos amants ?

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  25. @Dita :

    Vous avez totalement raison, chaque fois que se heurte un billet avec des commentaires, exclusivement féminins, c'est pour deux raisons :
    - Que je touche un sujet qui leur est intime, d'une manière qui rappelle une situation qui a laissé des traces, voire des blessures ;
    - Que mes propos sont compris comme des généralités des hommes envers les femmes et vice versa : Mon ton se veut pourtant très subjectif, et j'avais l'an dernier ajouté en titre la mention "blog objectivement subjectif, et vice versa" ... qui explique comme un étendard que je ne parle que de moi, des femmes que j'ai eu au bout de mes doigts, et de ce que leur coeur m'a confié entre deux soupirs.

    Oui, je laisse les commentaires ouverts sans contrôle, sauf les pubs et insultes directes, dès que je les vois.

    J'adore d'ailleurs quand un message comme celui là déclenche tant de débats féconds. Je le garde à l'affiche volontairement (et par manque de temps de rédiger le suivant).

    Ed

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  26. @Christina :

    Je n'ai moi aussi parlé que pour ma paroisse ... Merci d'être encore là.

    Je vous embrasse
    Ed

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  27. J'arrive après le débat, quelle déferlante ! Etonnée par ce manque de tolérance, de respect, d'absence de recul ... alors «Si la parole que tu vas dire n'est pas plus belle que le silence, ne la dis pas !»
    Je vous lis toujours avec beaucoup de plaisir et il me plaît d'être troublée entre rêves ou réalité
    Baisers Ed et tous mes voeux pour une année 2012 merveilleusement pétillante !

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  28. @Lou :

    Merci pour cette fidélité et je vous retourne toute une corne d'abondance de voeux pour 2012.

    Les chemins charnels et fantasmatiques que j'ai parcourus reçoivent souvent un accueil imprévisible en nombre, qualité et vigueur des commentaires. Là, ce sujet touche. touchées. touché de les avoir touchées.

    Meilleurs voeux à toutes.

    Ed

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  29. sourires ! imprévisible comme une coupe de Champagne que l'on emplit lentement, qui tout à coup, malgré les précautions, se met à mousser jusqu'à déborder et pour finir devant une coupe à moitié vide !

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  30. Amants et grossesse...forcément on y pense...je vais vous donner une autre optique...dernièrement dans les bras de cet homme merveilleux qu'est mon amant...alors qu'il venait de jouir en moi, effondré sur moi, il a levé les yeux vers moi et je lui ai dit quelque chose sans réfléchir "si nous étions plus jeunes, j'aurais aimé avoir un enfant de toi"...il m'a serré fort contre lui...
    Le désir d'enfant avec un homme qu'on aime mari ou amant est réel...mais il y a un age ou ne ce n'est plus vraiment un sujet...alors que les aventures amoureuse le sont...

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  31. @Lou :

    Imprévisible comme une amante que l'on découvre pour la première fois ... Le lectorat se comporte plutôt comme cette amante, à chaque fois nouvelle et imprévisible !

    Ed

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  32. @Cat :

    J'ai tenter de retenir ses élans que j'avais assez rapidement dans mes vingts ans, pour ne pas les livrer à la légère maintenant.

    Mais la vie m'a fait cadeau de rencontrer de tellement belles femmes qui faisaient vibrer tout mon coeur et mon corps, que je les aurais épousées sur le champ si j'avais été libre, et nous aurions eu un enfant dans un ventre tout rond sur lequel je me serais endormi chaque soir.

    Malheureusement, la vie nous a offert qu'un chapitre, parfois un paragraphe ... et j'étais de mon coté engagé à terminer le libre de ma vie en plusieurs tomes avec la femme de ma vie.

    Souvent, les pulsions, la passions ôtent toute barrière de langage, et on se retrouve à verbaliser tout haut ces vies qu'on aurait aimé vivre un peu plus qu'en pointillés.

    Ed

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  33. J'imagine ces 15 secondes infinies... l'envie du possible, le choc de l'impossible... l'enjeu... la perte... le bonheur... et sans doute un soulagement que le choix se fasse finalement vite et unanimement... même si sans joie.
    Qu'il est difficile de toucher du doigt les limites de ce bonheur qui pour exister doit rester à sa place de second...

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  34. @Claire :

    Je ne sais pas si le mot soulagement va bien à la situation. Encore aujourd'hui, je me dis qu'un autre chemin aurait été possible.

    Mais souvent, c'est en essayant de blesser le moins de personnes possibles, de vivre toutes les situation, qu'on en blesse le plus, qu'on ouvre plus de plaies que nécessaires ... Alors, oui, en ce sens, le choix se fait en mettant le doigt sur les limites des amours extra conjugaux.

    Merci pour votre message.

    Ed

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  35. Un passage par hasard chez vous (mais nous savons bien que le hasard n'existe pas...) qui me fera donc revenir..
    C'est fou comme chacun se projette, quand ce genre de sujet est abordé, même avec votre grande délicatesse...moi la première..
    Mon fils a 22 ans, il est évidemment magnifique, le portrait craché de son père qui fut mon amant.
    Tout fut difficile; prendre avec mon amant la décision de garder cet enfant. Dire la vérité à mon mari. Voir finalement mon amant s'éloigner. Etre heureuse de voir mon mari s'occuper de cet enfant avec amour, mais finalement decider de le quitter. Dire la vérité à mon fils.L'aider à rencontrer cet homme, et me rendre compte aujourd'hui que tout est apaisé et que je ne regrette rien, même si..tout aurait pu être si...différent!
    Merci pour ce texte.

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    Réponses
    1. Vertigineuse,
      j'ai lu attentivement votre message au sujet de cet enfant avec votre amant, votre mari est un Saint d'avoir accepté votre enfant d'un autre homme car c'est une situation très délicate.
      Et j'ai compris que vous l'avez quitté car il ne vous satisfaisait plus charnellement et vous fait la démarche, afin que votre amant puisse connaître son fils, vous êtes une femme d'une rare intelligence.
      Le peu de femmes que j'ai connu je les ai désirer charnellement et au moment crucial, je me retirais, c'est très douloureux pour l'homme mais je ne voulais que mes conquêtes tombent enceintes.
      Si vous voulez obtenir mon adresse, vous le demandez à Edouard.
      Georges

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  36. @Vertigineuse :

    C'est un chemin de vie intense et rempli d'amour que vous avez partagé avec nous par ce commentaire, mille mercis.

    Tout aurait pu être si ... différent. J'ai souvent aussi cette phrase qui résonne, qui raisonne. J'aurai eu besoin de tant de vies pour offrir "tout moi" à toutes celles que j'ai aimé, qui m'ont aimé ...

    Ed

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