Alice au pays des merveilles est un fabuleux livre de fantasmes pour qui veut le lire de manière symbolique. La sortie de la version de Tim Burton sur les écrans vous permettra de revisiter en images, en pensées, et peut être charnellement tous ces fantasmes. Voici une collection d'instants fantasmatiques à travers mon oeil :
Le dépucelage : Alice est d'une candeur et d'une insouciance, pourtant, elle avance vers l'inconnu avec une curiosité et une ténacité, une motivation finale qui ressemble de près ou d'un peu plus loin à la jeune pucelle qui cherche à tout prix à s'affranchir de sa virginité ...
La puberté : La puberté, c'est les métamorphoses physiques subies + un monde différent qui la ne la considère pas/plus comme elle était avant.
L'orgie, la gourmandise, la partouze, le gang bang : pour Alice, les excès (sexuels) sont symbolisés par la nourriture. Et il a y constamment des tentations qui se mangent ou qui se boivent, et qui la transforment .
La pénétration : Alice force le passage pour passer dans un trou (une porte) ...
Les lubrifiants / le viagra : ... et ce n'est qu'après avoir pris une potion magique que la défloration est rendue possible.
Drogues : La chenille fume un narguilé sur un champignon : c'est le dealer du quartier / bang à chichon / champignons hallucinogènes ?? Le chapelier boit du thé qui fait l'effet des ecstasy ... good trip / bad trip ?? Le chat a un sourire figé : en plein trip ?
Fantasme du déguisement : Le lapin l'appelle Marianne, le Pigeon la prend pour un serpent ... Alice est souvent en situation de ne pas être elle même .
La femme dominatrice : Tout est dans le personnage de la reine de coeur. Les hommes qui cherchent les femmes fortes qui les humilient avec violence doivent y retrouver un écho avec cette femme castratice qui coupe des têtes.
Fantasme de l'éternelle jeunesse : La reine de coeur dit : "Nous courons pour rester à la même place" ... où comment la quête de la jeunesse éternelle est une course sans fin, sans répit et dont la finalité est connue : la vieillesse puis la mort.
Fantasme de l'inconnu : suivre un lapin en redingote rouge, ça devrait la rebuter un peu quand même ... mais non, elle le suit ... jusque dans son terrier.
Le temps qui s'arrête : Qui n'a pas rêvé arrêter l'horloge à l'heure du cinq à sept ... Aux pays des merveilles, le temps et déréglé, et le chapelier fou est même coincé à l'heure du thé ...
Les contes qui ont bercé notre enfance sont caffis de paraboles sexuelles : se faire réveiller par un baiser, être la seule femme entourée de sept travailleurs du fond de la mine, se faire dévorer par un loup ...
Est-ce Alice qui est folle, en train de cauchemarder ... ou est-ce monde qui l'attend quand elle sera une adolescente puis une adulte, ce monde où les ombres suintantes de la nature humaine lui éclateront à la figure ?
quelle analyse, c'est bluffant !
RépondreSupprimermais dites moi, quel est le fantasme qui a votre préférence parmi tous ceux cités ?
@lasuccuba ...
RépondreSupprimerMalheureusement, je ne suis pas une femme, et encore mois jeune vierge, et mon nom n'est pas Alice.
Mais parmi mes "Alice" ... J'adore celles qui mettent les pieds en territoire inconnu ... A quoi bon prendre un amant, si c'est pour reproduire le même schéma et jouer à zizi-papan comme papa-maman ...