
Je n'aurais jamais imaginé devenir ton amant. Lorsque tu entrais dans la pièce, tu irradiais de tout ton charme, de ton aura, et tous les regards se tournaient vers toi. Chacun te dévisageant, certains t'envisageant.
Il est vrai que mener une entreprise de 250 personnes, principalement des hommes, requiert une présence naturelle pour entraîner tout le monde vers un objectif. Et tu le faisais avec maestria.
Quand j'ai accédé à la première marche du management, je me suis rapproché de toi, et je me trouvais souvent en tête à tête, à te produire mon reporting. Au fur et à mesure, je sentais les vibrations monter en moi chaque fois que je m'approchais, quand la distance se réduisait.
Je t'observais avec attention, telle une intouchable. Tes yeux me fascinaient, et je te fixais de plus en plus souvent, non pour soutenir le regard lors d'une discussion, mais pour les graver au fond de moi pour les voir encore, et encore. Les nervures de tes lèvres et tes bijoux qui soulignaient ta peau dorée me fascinaient de plus en plus. Mes nuits commençaient à être pleines de toi.
Je me suis encore plus approché, lorsque nous avons effectué des ventes en commun. Plus je te côtoyais, plus je comprenais la difficulté de ton positionnement, plus je trouvais ta personne belle. Les affres du management, les difficultés de la négociation, les aléas personnels tout en affichant une assurance et un leadership devant nous tous. J'entrais dans ton intimité de femme et de manager. Pas à pas, tu hantais mes rêves sans que je puisse résister.
Ce matin là, j'ai fait connaissance avec ton mari. Encore plus impressionnant pour moi, jeune chat, de constater que tu étais mariée à un tel fauve, cadre dirigeant d'une entreprise qui exerce tous les fantasmes de la profession. J'étais dans mes petits souliers, tu étais décidément la femme inaccessible par essence. Il venait de t'offrir bague avec diamants et parler de vos vacances dans les îles. Tu n'étais pas de mon univers, mais ...
... mais, les vibrations étaient si fortes que mes regards, mes attentions devaient me trahir, forcement. Je te regardais maintenant sans détour, tes tailleurs étaient transparents à mes yeux, et je devinais tes courbes, je tombais en rêverie, dans l'illusion de les caresser, d'ouvrir ce chemisier et d'explorer ton décolleté, dans l'obsession d'entendre tes bijoux s'entrechoquer sous les soubresauts de nos corps qui s'unissent.
Puis, un jour, je me suis éloigné, une mission à quelques centaines de kilomètres. Est ce que je me suis désintoxiqué de toi, je n'arrive pas à m'en souvenir. Je passais mon temps la tête à ce projet, et mon corps bringuebalé entre les transports et le sommeil à peine réparateur. J'ai été déconnecté de la vie de l'entreprise pendant un semestre au moins. Missions terminée, je suis revenu, et j'ai pris une bouffée enivrante de toi.
Tu étais là, encore plus belle, imposante en posture, sexy à en mourir. Mon coeur battait si fort, mon plexus vibrait comme témoin de mon désir. Ça devait se voir, ça devait se voir. Au point que l'après midi même, sous prétexte d'une visite commerciale, tu m'as emmené ... chez toi.
Je n'aurais jamais imaginé passer au réel, devenir ton amant. Ce fut si bon, si beau ...