mardi 21 juin 2011

Comment je suis tombé dans tes bras

Après avoir lu sur mes blogs préférés quelques non-techniques de chasse (voir ici) ou leçons d'antiséduction (voir ici), j'ai décidé de faire un petit message pour partager les pentes naturelles qui m'ont guidées vers les bras qui s'étaient ouverts pour m'accueillir.

Il ne s'agit pas de technique, ou d'art, comme aiment le dire les pick up artistes, qui souffrent d'un Don Juanisme pathologique et d'une incapacité à l'amour qui se heurtera un jour avec violence (et incompréhension) à cet amour.

Il ne s'agit pas non plus d'une aptitude, d'une virtuosité de quelque ordre que ce soit, dans le sens où le virtuose sort une note parfaite de chaque instrument, et qu'il fait des gammes et des gammes pour concilier un talent naturel avec le geste parfait.

Il ne s'agit non pas de chasse au sens propre, car même si on incarne alternativement le chasseur et la proie, il n'y a pas de prédateur, il n'y a pas de victime, ni de plaisir unilatéral au dépend de l'autre.

Non, il s'agit d'autre chose. J'ai mes fêlures, je me prends des vestes, des râteaux, des déconvenues en veux tu en voilà. Je lance des centaines de pigeons voyageurs avec une annonce ou une réponse à une annonce qui me parle, mais peu reviennent à moi, très peu. Quand la conversation prend, j'échange épistolairement longuement, souvent dans des missives qui permettent rapidement de voir si on s'égare ou si on s’attire. Puis arrive la rencontre.

Je vous passerai les détails des rencontres fantasmatiques, qui sont le sujet et l'essence de ce blog (voir les autres messages comme par exemple ici, ici 1,2,3 et aussi ici), pour me concentrer sur les rencontres classiques, devant un verre, un déjeuner, ou juste sur un banc.

Souvent, je choisis de faire le premier pas. Une assurance bienveillante qui permet d'installer rapidement une discussion basée sur la confiance.

Je tente de ne pas monopoliser la discussion, mais, tout en m'ouvrant progressivement. Mes opinions les plus tranchées n'apparaissent que très peu, même si la discussion glisse sur un sujet polémique qui pourrait faire des étincelles, j'écoute patiemment, des propos souvent passionnés. Lorsque je propose mon opinion, je le fais de manière la moins heurtée possible.

Je ne dévoile pas trop rapidement en mots les pentes charnelles qui nous ont motivés tous les deux. Avant de pouvoir se rapprocher encore, il faut s'apprivoiser un peu. En parlant de tout mais jamais de rien. Quelques sujets sont à éviter parce qu'ils séparent, d'autres parce qu'ils sont de la non conversation, mais il existe des milliers de manières de connaître l'autre en l'écoutant sur les voyages, la musique, ... Le temps ne presse pas, si rien ne doit se produire, brusquer les choses serait sans effet. Passer un bon moment autour d'un verre fait partie des préliminaires.

Le silence est mon allié. J'aime écouter. Lorsque je parle, mes mots sont posés, il parait que ma voix enveloppe. Peut être que le silence est du même effet. Avec un silence et un regard les yeux dans les yeux, ou les yeux sur les lèvres, on en dit plus qu'avec un long discours.

Avec certaines, la conversation s'échauffe. Rapidement ou pas, elle s'échauffe. J'aime utiliser les sous entendus. Les préliminaires commencent lorsque la suggestion devient délicate, la métaphore tellement juste, les gestes lents et évocateurs, alors chacune des respirations deviennent un témoin du désir, les troubles gênés autant de déclarations.

Il arrive parfois que ce premier contact ait été organisé intentionnellement pour ne pas être suivi d'un possible élan commun. Souvent femme se protège, des mâles à juste titre, d'elle même aussi et de ses tentations. Il arrive aussi que même si le contact donne envie de donner corps à ce nous, que je sois qualifié de "trop", et qu'un point final soit rapidement esquissé pour éviter de se faire plus de mal que de bien. Je tente alors de laisser partir sereinement une amante qui ne le deviendra pas, sans tenter plus de charme ou de séduction que nécessaire, tout en posant quelques petits cailloux blancs pour qu'elle puisse retrouver son chemin vers moi si la passion ou les pulsions l'emportaient sur la raison.

Trop souvent, ce premier contact laisse percevoir de manière évidente, lors des premières minutes, comment nos élans et nos libertés d'action vont dérouler un tapis rouge sur l'escalier du désir. Chaque mot, chaque silence, chaque attitude de l'autre ne sera qu'une vibration sensuelle de plus, écho amplifié de la précédente, frisson supplémentaire vers des pensées les plus torrides. Lorsqu' arrive le moment ou l'attente devient insupportable, le moment où il n'y a plus de sujets qui puisse nous éloigner de ces envies charnelles, il devient alors évident que nos bras ne rêvent plus que d'enlacer l'autre.

9 commentaires:

  1. ah ben non , vous n'êtes pas tombé dans mes bras cher Ed...

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  2. y aurait il un sous entendu dans cette exclamation ? non ?

    Ed

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  3. Mince ! Vous ne modérez plus les commentaires. Moi qui m'en servaient comme boîte mail qui ne fonctionne que dans un sens... Il faudra que je trouve un autre moyen pour mes confidences.

    Je reste sur ma faim avec cet article, c'est très généraliste, à double sens. Je pensais que vous décririez une ou deux chasses intéressantes où vous auriez été proie ou chasseur.

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  4. Oui, les commentaires sont libérés. Aux orties la pré-visualisation des commentaires, qui sont tous sauf de rares exceptions autant de belles pages à ce blog.

    Les rares exceptions, pubs et insultes, attendront que je me connecte pour être écartés.

    Je reviendrai plus tard sur de belles rencontres faites sur ce fantasme de l'attraction vers l'autre ou de l'attraction de l'autre. Ici, j'avais envie de parler un peu de tendresse et de donner du temps au temps. J'ai adoré ces moments où mes amantes n'étaient pas encore mes amantes.

    Ed

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  5. La vérification pour éviter les spams rend très lente la publication.

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  6. Je viens de lire un ancien message -nov09 (car je n'ai pas encore lu toutes vos articles) : A quel âge prendre un amant ?

    Mon cas est un peu différent. J'ai réalisé il y a seulement quelques mois pourquoi un amant m'est si bénéfique.

    Je l'ai écrit à plusieurs reprises chez moi. C'est par besoin de liberté et pour me retrouver.
    Je me suis mise (et on m'a mise) dans la peau d'une femme que je n'étais pas, j'ai failli me perdre.

    Et ma quête d'amant, comme elle n'est propre qu'à moi, personne ne peut l'influencer, a agi comme une thérapie. Est-ce du colmatage ? Ce que je sais, ce que je sens, c'est que petit à petit je me retrouve.
    Et en plus le sexe c'est divin.

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    1. Salut j adore vos commentaires au plaisir de vous lire

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    2. Coucou je partage vos commentaires

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  7. merci du clin d'oeil..:) mais je ne comprend pas pourquoi, je n'apparais plus dans vos lectures? je diverge trop peut-etre de vos centre d'interet..

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