
- C'est extraordinaire la levrette, je te sens comme jamais. Quand tu entres par derrière, j'ai l'impression de tout percevoir. Ton souffle, la chaleur de ton corps quand il s'approche, ta main quand elle se pose sur mes feses ... Je ferme les yeux à chaque fois.
- Je sens quand tu en as envie, Tu pivotes ton corps pour me présenter ton dos, je sens que ton envie affleure. Tu n'aimes pas chavirer du bout de ma langue, mais souvent, ça excite en toi des envies de levrette.
- C'est fulgurant souvent, tu m'excites tellement quand tu me lèches. Mais j'ai vraiment besoin de toi en moi. Le désir me brûle. Je résiste le plus longtemps possible.
- Tu fermes les yeux ?
- Oui, ça m'aide à tout sentir. Quand tu m'as trop excitée, c'est intenable, je peux jouir au premier de tes assauts. C'est tellement violent, tellement puissant que je suis au bord de l'évanouissement. Je te sens entrer en moi, et je prends feu. Les frissons font place à des bouffées de torpeur. J'ai ultra chaud sur tout mon corps, ma peau n'est plus qu'un immense frisson, et je me sens sortir de ce corps ... une jouissance si violente, je m'autorise à hurler comme jamais.
- J'adore quand tu jouis en une respiration ! C'est très gratifiant, dans l'immédiateté ... Il faut bien que je bouscule un peu ton fort intérieur.
- Ne crois pas que quand ça ne vient pas du premier coup, c'est moins bon. Au contraire, c'est bien meilleur. Mais quand ça vient à la première seconde, c'est pour moi la preuve que nous sommes compatibles, que tu as été fait pour moi. Sexuellement c'est top. Tu te glisses en moi, pas besoin d'artifice, de préliminaires, de montée de désir ... je jouis tout de suite.
- Quand c'est plus long ... ?
- Quand tu arrives à me maintenir en haleine, c'est pire. Au portes de l'orgasme. Des fois, j'ai l'impression que tu prends un plaisir tantrique avec ta jouissance, soit. Mais cette capacité à ne pas libérer ma jouissance, à la soumettre à ta volonté, ça m'étourdit encore plus à chaque fois. La jouissance est d'autant plus forte. Mais tu me tortures à ralentir, ou accélérer, décevoir mon envie d'orgasme immédiat en freinant malgré mes "oui, plus fort". Tu es mon bourreau.
- Bourreau ?
- En levrette, je ferme les yeux, et je me concentre sur les sensations. Je te sens en moi, derrière moi. C'est un plaisir égoïste. Et quand tu changes le rythme, tu me rappelles ta présence alors que je ne cherche qu'à penser à mon plaisir. C'est une position d'introspection, de découverte me mes sens et de mes vertiges.
- Tu voudrais que je disparaisse ?
- Oui, la levrette, pour moi, c'est moi, mon corps, mon antre. Surtout avec toi, parce que tu es fait pour moi, compatible sexuellement, ça en dit long sur le fait que tu es à moi. Tu es en moi. Je vibre pour toi, par toi. Je te sens ... et paradoxalement, pour cette jouissance la plus forte, tu disparais. Je ne sens plus que le feu qui couve, qui me brûle, le mouvement saccadé et le feu qui prend, puis tout s'enflamme, tout brûle.
- De mon coté, la levrette, c'est pas l'idéal. C'est une position assez distante finalement. Pour le coté esthétique ou voyeur, c'est idéal. Ton intimité est exposée, offerte, ouverte. Je vois tes lèvres se plier et de déployer. Un point de vue inouï sur ton petit cul aussi. Mais je suis trop loin de toi. Impossible de t'embrasser, de te parler au creux de l'oreille, de te voir jouir, de glisser mes mains sur tes seins, tes lèvres, ton cou ...
- Je sais, tu cherches souvent à écrouler la levrette, et m'affaler sur le lit.
- J'adore ...
- Je sais, mais c'est encore autre chose, là. Je suis obligée de me cambrer à la limite de la douleur pour accueillir tes assauts au plus profond.
- Les sensations sont inouïes. Et là, moi aussi, je sais que tu es faite pour moi. Je pourrais même jouir en une seconde tellement ton antre me régale d'une explosion des sens.
- Je te vois t'accrocher à la tête de lit pour me prendre encore plus profond. Ca me retourne, me ravage ... j'ai l'impression que tu dévastes tout mon être intime. La jouissance est si différente. Pas de frisson, pas de feu. Tout est en pressions, en chocs répétés tout au fond de moi.
- Souvent, je prends appui avec mes pieds sur le bas du lit.
- Ca me bouleverse quand tu m'anéantis totalement, quand tu me possèdes comme ça. C'est un abandon total. Je te sens me pénétrer jusqu'à des profondeurs insondées. Ton corps envahit le mien. Je sens tes mains sur mes lèvres, ton souffle dans mon cou, tes baisers au coin de l'oreille ... Ca me submerge totalement. J'entends que tu me parles, mais les mots ne m'atteignent pas ... je suis comme évanouie, comme droguée de sexe, la luxure totale ...
- Mais tu préfères la levrette quand même, esthète de l'orgasme.
- Oui ! Mais je sais que tu vas me faire fléchir ensuite, juste au moment de mon orgasme d'esthète, puis m'envahir de cette pénétration profonde, m'inonder totalement, me maintenir dans un état d'orgasme continu jusqu'à ce que tu exploses littéralement de plaisir à ton tour, jusqu'à ce que tu m'inondes, jusqu'à ce que tu t’affales enfin sur moi, à bout de forces, que tu me couvres de tout ton poids, ton souffle court dans mon cou, nos sueurs mêlées, de la tête au pieds, nous deux devenus un.