jeudi 16 août 2012

J'ai offert une femme à mon amante (4)

Le lendemain matin, je suis arrivé dans la chambre d'hôtel un peu avant 9 heures, avec la clé que j'avais gardée ... et quelle ne fut pas ma surprise de trouver ma complice encore endormie. Et quelle ne fut pas la sienne de m'entendre arriver, et de crier sa surprise ...

Passé ce moment étonnant, digne d'une scène de cinéma, je me suis assis sur le lit, et nous avons commencé à parler. Elle était nue sous les draps, et moi, habillé, assis à coté d'elle, à parler de chair et de sensualité comme si nous étions amants, comme si nous étions sur un pied d'égalité. Mais vite, ce décalage vestimentaire a disparu, pour laisser place à une atmosphère douce et propice à la confidence.

- Votre amante est en fait très hétéro.
- Ah ? Comment ça s'est passé ?
- Très bien ... j'ai déroulé comme vous avez imaginé. Vous nous avez quitté en nous mettant main dans la main. Je l'ai d'abord embrassée, elle s'est laissée faire et m'a embrassée aussi. Je l'ai caressée, comme une femme sait faire.
- Je ne peux pas vous dire.
- Elle avait l'air d’apprécier, et je l'ai caressée longuement. mais c'est quand j'ai utilisé mes doigts qu'elle a vraiment aimé. Ce qu'elle aime avant tout, c'est la pénétration.
- Donc, c'est une hétéro, vous étiez son amant et non son amante.
- Oui.

Nous avons parlé longtemps de mon amante, de l'après midi telle qu'elle s'est déroulée, de l'heure qui avait avancé sans qu'aucune d'elles s'en soient rendu compte, et de ce temps qui avait été consumé en soupirs tendres et torrides.

- Il était tard déjà, et aucune de nous n'avait prévu de rester, nous n'avions rien pour manger et rien pour la nuit. Elle m'a dit qu'il serait dommage de ne pas dormir ici tellement le lit était confortable. Moi, il fallait que je rentre chez moi, alors je suis vite passée à la maison, j'ai pris quelques affaires de toilette et à grignoter. Ca m'a pris plus d'une heure quand même, et je suis revenue.
- Vous avez dormi ensemble ?
- Oui, un peu.
- Ah ?
- En revenant, je l'ai trouvée à la fenêtre. J'avais pris de quoi boire et manger, le mini bar ne pouvait pas nous combler longtemps. Au bout d'un moment je lui ai dit que j'avais aussi apporté mes sextoys, et lui ai proposé d'essayer. Elle m'a dit "pourquoi pas !".
- Ca confirme que c'est une hétéro ?
- Oui, ce qu'elle aime, c'est d'être prise.

Nos confidences duraient depuis une heure déjà, la main dans la main, étendus sur le lit, moi sur les draps, elle dessous ... lorsque ... j'ai posé mes doigts sur ses lèvres pour engager une autre conversation plus ... charnelle.

Mes mains ont glissé sur ses lèvres, écarté les draps, pour découvrir un corps que je n'avais encore jamais vu nu. Elle était divine. Frêle et fragile, cheveux ébouriffés comme du duvet puisque je l'avais réveillée dans ce grand lit. Sa peau était chaude et douce. Pas une trace de bronzage et ... sublime découverte, une chaîne de taille, bijou doré que je n'avais pas trouvé sur mon chemin depuis des décennies au moins.
J'ai laissé glisser mes mains et fait disparaître ce drap qui me gâchait la vue. J'étais ardent comme la braise par ce présent offert, d'une libertine mature dans sa tête et dans sa peau. Elle était offerte, littéralement. Sur le dos, sans lingerie, jambes débouclées pour une vue plongeante sur toute sa sensualité sir brute et si raffinée à la fois. Je voulais la croquer là tout de suite. Et j'étais aussi empli de tendresse. Elle s'était prise à mon jeu, avait déroulé ce scénario insolite, bu dans ce calice du désir et offert du plaisir à une autre, et ce juste sur un "pourquoi pas !"

Mes mains ne m'obéissaient plus, je caressais ses courbes avec tendresse, en détourant ses petits seins, en jouant dans son décolleté, en descendant progressivement vers son triangle blond, non sans badiner avec la chaîne dorée et le nombril insolent qui ont accueilli avec délice mes premiers baisers résolus. Son corps n'était vraiment pas celui d'une innocente ingénue, et son cheminement de libertine, tout autant que sa nuit de débauche féminine, m'excitaient magnétiquement, comme me mettaient face à ce défi ... serai je capable d'être à la hauteur ?

La scène était langoureuse, mon corps habillé, le sien nu, immobile et livré sans entrave, couvert de mes baisers et de mes mains caressantes. Je me souviens du goût de son intimité, on aurait dit qu'elle sortait du bain, et dans le même temps, qu'elle avait en fluides ce désir de luxure, inondant cette antre comme une corne d'abondance. Ma langue ouvrait les petits pétales fermes, en cadence avec les tous petits râles qui venaient de l'autre bout du lit.

Le premier vrai râle de plaisir a fendu l'air quand j'ai écrasé son clitoris avec ma langue, et comprimé en rythme, de l'index, son fort intérieur, sa paroi antérieure, son délicieux point G. Son antre s'est ouverte, sa toute petite antre s'est emplie d'air et s'est soulevée avec son corps arc-bouté ... les frissons s'emparaient de toutes ses extrémités ... Clitoris rouge et raide, tétons fermes comme passés sous l'eau gélée ... avec n'importe qu'elle amante, je n'aurais achevée sur le champ de coups de langue ravageurs, ou remplie de ma queue gourmande et envahissante, ou les deux successivement, alternativement, encore et encore.

Mais ce n'était pas mon amante, c'était "elle". Alors je l'ai préservée de moi, je lui ai offert des demi orgasmes tendres et voluptueux, de ma bouche, de ma langue, de mes doigts, peut être pendant plus d'une heure. J'ai vu son corps accueillir les demi spasmes, sa bouche lâcher des demi râles, et sa peau suinter d'une demi transpiration sensuelle. Je suis resté habillé, à ne jouir que de la voir frôler l'orgasme, et ne jamais chercher à la déflagration finale qu'un homme aurait tendance à impulser. Si j'avais agit comme habituellement, j'aurais mis un terme à cet état entre deux, cet état vaporeux. De son coté, elle aurait pu chercher ou quémander une accélération prometteuse, d'encouragements vocaux, ou de ses dix doigts, qui, à n'en pas douter, sauraient trouver en quelques instants un détonateur sans retour ... mais j'ai adoré rester hors du temps avec elle. Ni moi, ni elle, ni ce nous naissant, ne cherchions à descendre de ce nuage à l'orée du septième ciel.

Au bout d'un instant qui n'en n'avait rien, ma langue, ma bouche et ma main suintantes de ses fluides profonds, ont ralenti, puis cessé leur tango sublime. Je l'ai embrassé tendrement, longuement, langoureusement, de bas en haut, pour la serrer finalement dans mes bras pendant une éternité, comme le fond des amants de longue date ou des amoureux passionnés ...

Je suis parti en lui laissant la chambre et la salle de bain. Elle a fait un brin de toilette, enfilé ses vêtements pour affronter le brouhaha de la ville. Je suis revenu une petite demi heure plus tard, restant quelques minutes immobile, à contempler cette chambre désormais vide. Puis, à l'accueil, j'ai payé la note, et rendu la clé.

J'avais fait jouir deux femmes de manière totalement opposée, l'une en l'empalant au bout de mon dard en quelques instants fulgurants, l'autre en caressant son orchidée avec autant de douceur qu'elle avait de grâce, sans jamais fléchir, sans jamais tenter de jouir moi même.

J'avais offert une femme à mon amante.

3 commentaires:

  1. Hmmm, ayant été lesbienne avant de me découvrir bi, je n'aurais pas dit que le fait d'aimer la pénétration est ce qui fait qu'elle est hétéro... on peut aussi bien ne pas aimer la pénétration et ne pas se sentir attirée par les filles que l'inverse... ce n'est pas les goûts sur les pratiques qui indiquent notre sexualité... mais plus l'engouement qu'on a avec tel ou tel sexe.

    Y aura-t-il un (5) pour nous faire part des impressions de l'amante ?

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    Réponses
    1. @Leela :

      Ma foi, je n'ai pas prévu de (5), car il n'y a pas eu de suite, ni avec l'une, ni avec l'autre. Un an presque déjà, et emporté par les turpitudes de mon moyen de me sustenter, les impossibilités de mon calendrier ... je n'ai su ni trouver l'envie, encore moins le temps d'écrire une page supplémentaire un un chapitre qui me semblait très complet.

      Concernant l'aspect hétéro/pénétration ... ce ne sont pas mes mots, je ne relate que ce que j'ai entendu, qui est probablement une partie seulement des impressions qu'elles ont ressenties ensemble.

      Merci de votre commentaire
      Ed

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  2. "Pourquoi pas ?" Comme vous l'écrivez, c'est par ces mots que tout commence.

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