lundi 27 juin 2011

C'est bon de se voir deux fois par jour (les amants intimes)

J'adore comme notre relation se transforme, j'adore te voir deux fois par jour, j'adore faire l'amour dans mon propre lit.

J'ai souvent été l'amante d'hommes mariés, d'hommes pressés, ou d'hommes libertins. Je ne trouvais d'intérêt que dans les hommes plus âgés, souvent au détriment de la sensualité. Je ne trouvais pas d'hommes de mon âge dans mon radar. C'est mon chemin, c'est mon fardeau. Je ne sais pas si j'arriverai à avoir un jour une relation normale avec un homme. Peut être même que je n'arrive plus à résister à mes tentations. Un homme d'un soir, d'une après midi, c'est pratique. Comme ça, je suis seule à gérer ma vie, sans chercher de compromis.

Mais voilà, avec toi, je touche du doigt ce que j'avais enfoui loin, loin. Je ne pensais pas trouver du plaisir dans les moments quotidien. Notre intimité s'est installée, je me promène nue devant toi, et tu en fais autant et je trouve ça normal. J'adore déjeuner avec toi, discuter longuement, parler de mon job, et te regarder m'écouter. Je t'écoute à mon tour, sans jamais être en "trop plein" de toi. Tu me guides pour prendre du recul sur la vie, tu me laisses te donner mon opinion plus féminine et moins noir ou blanc sur ton boulot. J'adore quand on se voit souvent, quand on se voit deux fois par jour.

C'est bon de se revoir dans la même journée. Mon corps et mon esprits se battent pour profiter de ce que nous partageons. Nos élans et nos transpirations, ou nos discussions autour d'un déjeuner. J'arrive de plus en plus à aimer un avant et un après, pas simplement les préliminaires et la tendresse, mais tout le reste, où tu remplis mon appartement, où tu remplis chacune des pièces. J'adore l'amour le matin et te revoir dans l'après midi, à partager autre chose alors que nos corps sont encore fourbus. Le délice suprême, c'est quand nous prenons un petit déjeuner, en promettant à nos envies de se retrouver plus tard dans la journée. Mon corps en est tout érotisé, et mon envie de toi est si forte que je me liquéfie dès que je glisse la clé dans la serrure.

C'est tellement doux de faire l'amour dans mon lit, tu m'a réconciliée avec lui. J'ai tellement eu l'habitude d'hommes "kleenex", que je ne t'ai pas vu venir. Et quand j'ai réalisé, tu me faisais l'amour en missionnaire dans mon propre lit. Les artifices, les interdits, les lieux insolites, les positions du kama suthra étaient autant d'épices nécessaires qui ne sont plus aussi centrales maintenant.

Dommage que tu sois un homme marié, j'aurai aimé tellement ... plus ...

6 commentaires:

  1. Je comprends bien ce plaisir d'échanger autres choses que du sexe avec son amant. Pour moi, c'est maintenant indispensable.
    Et je comprends malheureusement trop bien votre dernière phrase....

    RépondreSupprimer
  2. @Alice :

    J'aurais aimé que la vie m'offre de vivre pleinement d'autres vies sans renoncer à la mienne, sans l'égratigner même.

    En revanche, quand on ressent ce même besoin de "plus" et que l'impossibilité vient uniquement de la disponibilité de l'autre, on souffre d'un véritable sentiment d'injustice.

    Ed

    RépondreSupprimer
  3. Très très bien ce texte (sourire), très juste. "Votre vie" n'est donc pas "les autres vies"... Humm, vaste question!

    RépondreSupprimer
  4. @Cristina :

    La distinction est subtile, car je suis fait de l'alchimie de toutes ces vies, en tentant d'être entier dans chacune de ces vies. Mais, dans une de celles ci (pas la première, car j'ai épousé mon amante), j'ai des enfants et une sorte de "plus" qui parfois peut être ressenti comme du quotidien, mais souvent si fort que l'on peut être soi, voire plus que soi dans les yeux d'une femme que l'on aime et qui vous aime.

    Merci pour votre commentaire.

    Ed

    RépondreSupprimer
  5. Je n'ai pas tout compris du dernier commentaire, Ed, mais ce que je sais, c'est que lorsqu'on ressent ce besoin de se voir deux fois par jour ( et ça m'est arrivé souvent de voir mon amant l'après - midi, puis à nouveau le soir - mais en public cette fois - j'ai adoré lui dire " à tout à l'heure" ou bien : "à ce soir", comme si on vivait ensemble ... )ou quand on le voit trop souvent et que l'on a de plus en plus envie de passer du temps ensemble, il y a danger ... Car je pense l'homme voit plus sa maîtresse comme le moyen de réaliser ses fantasmes; et il finit peut - être par s'y attacher; le femme ( que je suis ) voit les choses à l'envers : elle commence par s'attacher à son amant, et c'est d'abord ça qui le lie à lui; et accessoirement, c'est parce qu'il y a ces liens si forts qu'elle a envie d'aller plus loin avec lui et de vivre une sexualité "débridée". La différence de point de vue est criante quand il y a crise : l'homme peut renoncer au plaisir que lui apporte sa maîtresse car il sait qu'il peut en trouver une autre, alors que la femme ne conçoit pas sa vie sans lui. Et c'est parce que les femmes sont plus sensibles que les hommes que ce sont souvent les femmes qui souffrent dans l'adultère.

    RépondreSupprimer
  6. @Kay :

    Ma foi, j'aime votre vision, où l'homme s'attache progressivement à une amante, et une femme devient l'amante d'un homme quand l'attachement est déjà bien installé. Et votre vision de la rupture en écho, où l'amant, construisant sur l'a chair, peut plus facilement se sentir bien en lâchant la main d'une amante pour une autre.

    Dans mon cas, même si c'est arrivé, la majorité des situation était assez différente. L'amour était évident et s'est construit en parallèle entre nous deux, ou, dans d'autres cas, la chair et la proximité a fait que l'un des deux est tombé en amour et pas l'autre.

    Ed

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...