
Mes baisers se sont ralentis, nos corps se sont alignés, j'ai ouvert tes cuisses, j'ai glissé mon envie contre toi, puis en toi.
- "Comment fais tu pour durer aussi longtemps ?"
Une partie de moi ne comprenait pas vraiment ces encouragement inhabituels, une autre partie avait bien entendu le sous entendu. Nous ne faisions l'amour que depuis deux petites minutes, et toute l'intimité de ton couple s'étalait là, entre nos corps qui commençaient seulement à se découvrir.
J'étais jeune et candide, et j'avais une telle image de toi que me retrouver à incarner le plaisir en si peu de temps m'a foudroyé sur place. J'étais pétrifié. Immobile. Moi en toi. Je t'ai regardé dans les yeux, ne sachant plus quoi dire, et ta réaction m'a encore plus dérouté.
- "Oui, continue, j'adore ! J'ai tant rêvé cet instant"
Continuer ? Mais continuer quoi ? Etait-ce ma lenteur, ma tendresse, mon regard, mes mains, mes grand yeux gourmands, mon sourire cachant ma fébrilité ? Grandes hésitations, grand silence.
Je glissais lentement en toi. Ton corps si fin éveillait en moi tant de désir. J'avais presque une appréhension à te toucher, tellement tu m'impressionnais, tellement j'avais peur de blesser de si belles courbes. Ton orchidée s'est ouverte dans forcer, son nectar tiède a accueilli mon émotion, et un long râle l'a sublimé. Je t'ai vu prendre du plaisir, pour la première fois. Tu n'avais plus d'armure, plus de posture. J'étais en toi, tu réalisais ton fantasme de moi. Et moi, j'étais là, ahuri de la situation, sans en réaliser l'absurde ou la logique, sonné comme un boxeur, tendu comme par réflexe, sourire au lèvres par défense, et silencieux par peur de l'impair.
Quand mon dard a pris totalement possession de ton orchidée, j'ai senti ton corps se cambrer de délices. Déjà, le plaisir t'enivrait et ton corps prenait feu. Par je ne sais quel mouvement, des vibrations sont remontées en moi, si fulgurantes que j'ai failli être submergé et t'inonder en un seul élan. Immobile, je t'ai couvert d'un baiser si passionné, que ton corps, un rien calmé, mon émoi dominé, j'ai pu prolonger nos envies à donner corps à ton plaisir.
Je me suis retiré, lentement, sans te laisser bouger, pour glisser un langoureux baiser de ta bouche avide, à ta fente humide. Ta toison était courte et le terrain de jeu propice à une langue friponne. Une fleur timide, aux pétales courts. A peine ébouriffée des mes élans tout en lenteurs, ses pétales s'étaient refermés sur le bourgeon rose. Quand ma langue s'est mise à les ouvrir de nouveau de quelques baisers verticaux, j'ai compris que le plaisir se mêlait à la surprise. Tu inspirais et exhalais des Ooh et des Aah à chaque entrain, onde de choc ardente et immédiate, chaleur des sens et troubles mêlés. Longtemps je t'ai sentie au bord du précipice, de ma langue endiablé j'ai enflammé ton corps.
- "Comment tu fais ça ?"
Comment je fais quoi ? Tous les amants ne font ils pas la même chose ? Bon sang, comment refaire ça encore et encore ? Ne pas la faire chavirer, continuer à l'enivrer, déguster son intimité, regarder son ventre tendu et ce corps fiévreusement endiablé ...
Les frissons t'étaient insupportables, cambrée entre délice et supplice. Je te sentais au bord de la ruade, pour déloger le bourdon de la fleur. Bien au contraire, tu as écarté les cuisses, pris ma tête à deux main, et j'ai enfoui ma langue au plus profond de toi, baiser en apnée dans tes pétales roses et ton puits profond. Ton nectar baignait mes lèvres, ma langue, et sublimait mes baisers. Tu es partie au septième ciel dans un séisme sans retour. Plus de ruade, plus de tension, ton corps reposé implosait d'une extase digne d'une fumerie d'opium, tête en arrière, orchidée généreusement ouverte. Je t'ai embrassé, léchée, sucée, lapée. De longues minutes de plaisir luxuriant.
[A suivre]