vendredi 25 mai 2012

Ton corps me va comme un gant !

C'est fou comme ton corps me fait de l'effet. Si il y a bien sur terre un corps qui me va comme un gant, c'est bien le tien.

Tout de toi me plaît.

Quand je te vois, mon coeur bat la chamade. C'est immédiat, on dirait que je suis une somme d'atomes en sommeil, et que quand tu arrives dans mon champ visuel, tu agis comme l'électricité, comme l'énergie qui irrigue tout. Tu déclenches tant de belles vibrations en moi que j'adore l'idée que tu vas apparaître dans mon champ visuel. Je t'espère, je t'imagine, je te devine, puis enfin, je te vois, et mon coeur explose.

Ta tenue m'excite au possible. Ce rouge carmin relevé d'un orange est unique et te personnifie totalement. Chacune de tes tenues est un enchantement, tellement l'étoffe suggère, enveloppe, souligne et hypnotise à la fois. Je me souviens de ce haut que tu portais à même la peau, et qui laissait pointer les insolentes fiertés de tes petits seins. Je me souviens de ces jupes fendues, un rien strictes, imaginées torrides, qui, selon le prisme, pouvait se révelaient business ou tentation. Je me souviens de ce perfecto qui te rendait si garçonne, du lipstick et des bijoux (rouges) qui exaltaient l’extrême féminité et fragilité de ton visage. Je me souviens de ces bretelles de dentelle, portées en étendard parfois l'été, qui arrêtent l'oeil et l'invitent à prendre la tangente vers les courbes qu'elles approchent. Je me souviens de ta lingerie, du porte jarretelles et bas noirs sur tenue de vamp suave, au simple string lycra portée torse nu, a ces dentelles saumon en été, parfois boxer, parfois minimalistes comme un timbre poste. Je me souviens de ces foulards, taille mouchoir ou demi toge, que tu portais de cent façons différentes, mi accessoire, mi déguisement. Je t'ai déshabillée du regard si souvent, que mes yeux se sont habitués à s’arrêter dessus et à regarder au travers dans une même seconde, en un battement de coeur.

Quand je sens ton parfum, je m'envole. Je sais que c'est le parfum que tu portes depuis toujours. Je crois le sentir parfois, fugace impression, dans la foule anonyme. Mais quand je le perçois vraiment, c'est toi. Ce parfum est toi ! Tu es ce parfum. Il prend mille intonations, entre l'alcool puissant quand tu sors de la salle de bain, les effluves quand tu me retrouves en milieu de journée, les traces quand je passe dans une pièce après toi, l'étreinte acidulé amalgamée avec tes cheveux humides quand tu revient éreintée et sensuelle d'un long footing, et surtout, les fragrances de luxure quand il se mêle à tes perles de sueur orgasmique.
Ce parfum a aussi un goût. Je le sens en bouche. Quand mes baisers prennent ton corps, je te dévore en commençant au creux de ton cou, à la source de cet enivrement de toi. Je m'asphyxierais volontiers dans ce trouble si je n'avais pas une autre fébrilité en saveur. Ma langue transforme ce parfum et le distille en un extrait si puissant, si vigoureux, qu'en déflagrations olfactives il devient débordement gustatifs. J'ai tellement de mal à abandonner ce cou que je ne mets un terme provisoires à ces préliminaires que quand je trésaille, quand je me noies dans les odeurs et saveurs de toi.

Les vibrations de mon corps, les papillons au ventre m'envahissent dès que je pense à toi, tu es si loin et si présente parfois. Il m'arrive d'avoir l'impression d'avoir des ailes, mon corps est léger comme l'air, mon sang retourne tous mes perceptions en un battement de cil. Je sens ma poitrine s'ouvrir sous ces vibrations qui tantôt chatouillent, tantôt sont des délices indescriptibles. Ça me prend sans prévenir parfois. Si je sais comment accueillir cette déferlante, je ne sais pas encore comment la faire durer. Quand j'entre en somnolence, c'est encore plus proche de la jouissance, tellement mon corps est éther. Je me détache de la gravité pour n'être plus qu'une totale vibration de toi.

Lorsque je t'entends au téléphone, dans ta langue maternelle, en anglais ou en français, je me sens tout de suite à coté de toi, même quand une mer nous sépare, même lorsque la conversation est formelle à cause de témoins. Tu m'enveloppes de ton intonation, je me sens si proche de toi que je le suis. Les kilomètres, les fuseaux horaires disparaissent.

Lorsque je t'ai imaginée dans les bras d'un autre, ou lorsqu'un de tes ex apparaissait dans le paysage avec des intentions assez claires de s'installer dans ton lit, mon cerveau se carbonise. Tout mon corps entre en combustion, version pyrolyse. Il n'est resté parfois que des cendres de moi, de ma capacité à garder la tête froide, le jugement serein, voire la confiance en toi. J'ai disjoncté à te sentir avec tant de vies possibles sans moi, avec tant de prétendants qui auraient pu me remplacer, qui auraient tous plus te ... combler, et plus.

Lorsque tu râles de plaisir, sous ma langue, sous mes doigts, ou sous les assauts de ma hampe, je ne suis jamais assez préparé à l'effet miroir, l'écho que ça a sur moi. Je ne suis qu'émois quand tu jouis. Je me fais submerger, dans tes nectars qui surgissent, d'envies pénétrantes et de mille mélanges. Je t'accompagne dans tes spasmes de caresses apaisantes pour te sentir atterrir en douceur de certains décollages fulgurants. Je chancelle avec toi lorsque ton corps palpite à l'orée du septième ciel, et que tu ne sais plus si c'est au son de ma voix, sous une pression de mes doigts, ou d'un assaut plus profond que tu vas chavirer.

Lorsque je glisse mon envie en toi, tu jouis immédiatement. Je crois que je suis ton ying et tu es mon yang sexuel, et vice versa. Mon dard glisse parfaitement dans tes pétales rougis par l'envie ou les joutes précédentes, luisants en rivière de nectar de désir. Je sais combien tu aimes être forcée, combien tu aimes les frôlement de mon dard qui progresse sans trouble entre tes pétales, et surtout combien tu adores quand je percute le fond de ton brasier, et que je persiste avec énergie à boxer cette impasse jusqu'à te transporter au delà du septième ciel. Mais c'est surtout ta fleur qui est à ma taille, qui s'ouvre de désir, ni trop ni trop peu pour que je la fende d'un unique assaut, qui enveloppe mon envie comme de fermes pétales du matin qui plient mais reprennent instantanément leur place ... et surtout, profonde à souhait, et dont le fond se précipite sur mon arme autant que je le heurte avec toute l'ardeur que me permettent ma soif de t'offrir en corne d'abondance d'orgasmes flamboyants.

Ton corps de déesse m'a toujours fasciné. De ce tatouage intime qui te symbolise entièrement à lui seul à cette musculature de sportive, je n'ai jamais cessé d'être émerveillé de te regarder, caresser, t'embrasser. S'il nous avait été donné d'inventer le kama suthra, tu y aurais inclus tant de positions défiant la gravité ou la flexibilité d'une cambrure dorsale, qu'il aurait été offert comme graal seulement après 10 ans de yoga, de salsa et une poignée de marathons. J'ai passé tant de temps à te regarder, à admirer le gable de tes mollets, les nervures de tes lèvres, la pulpe de tes doigts courir sur ma peau, le bout de tes seins frissonner sous mon souffle, à m'enivrer des reflets d'une lumière rasante sur ton dos musclé, à jouer avec tes pétales à peine ébouriffés d'ébats endiablés, à poser ma tête sur ton ventre si plat qu'on le dirait photoshopé, et à glisser quelques baisers dans ton nombril si bien dessiné. Tu as beau dire combien tout ceci t'a été donné, j’apprécie le cadeau que tu me fais en posant au bout de mes lèvres, de mes doigts, à portée de mes yeux, ce corps que tu as entretenu comme un sanctuaire qui pourrait être dédié autant à la photo de nu, à la sculpture, à la peinture, qu'à la ... luxure !

Je vais bien quand tu es là, et j'espère te faire du bien quand je suis près de toi aussi.

27 commentaires:

  1. Heureuse celle, à laquelle ce texte est adressé. Tout simplement magnifique. Merci de nous l'avoir offert à lire.

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    1. @Anaïs :

      Merci pour ce gentil compliment.
      C'est en effet un moment de félicité, hors du temps, où on s'observe, on observe l'autre, et on profite de chaque grain de lumière, chaque souffle de l'autre ... Petit bonheur, grand bonheur.

      Ed

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  2. Bonjour Ed, découvert depuis peu ( le jour de mes 30ans! un beau cadeau n'est-ce pas? ) votre blog me touche profondément. Les mots sont une arme de séduction massive, ce dernier écrit en témoigne une fois de plus. Juste un grand merci.
    Elena ( moins anonyme maintenant lol )

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    1. @Elena :

      Désolé de ma réponse tardive, je suis allé chercher votre commentaire au fin fond de l'antispam ...

      Oui, les mots sont tellement fort à lire, à écrire aussi, pour imaginer, vivre et revivre des moments sublimes.

      Bon anniversaire
      Ed

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  3. Que j'aime vos confidences.


    Orane.

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    1. @Orane :

      Vous trouvez que je ne confie pas assez ?

      Ed

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    2. Mais si, et trop bien et tellement juste.

      Pourquoi avez vous pensé cela ?

      Orane

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  4. Là, il est clair que je dois retenir mes maux.

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  5. c'est la première fois que je vous sens si amoureux dans un de vos textes ou plutôt que vous ne l'écrivez pas avec le même recul que d'habitude.
    et c'est très bon à lire...
    :)

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    1. @Dita :

      Ce qui est heureux, c'est que cette situation m'est arrivée plusieurs fois. Comme je la rends possible, c'est plusieurs fois, que les petits et grands bonheurs ont tapé à ma porte ... ici, c'est une amante si particulière que j'ai décrit, que rien qu'en couchant les mots sur le clavier, je frissonne ... ma madeleine de Proust ? La plus ... puissante des aventures amoureuses ?

      Ed

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  6. Tu écris divinement comme tu parles d'amour! Et les mots même retenus, m'obsèdent.
    De n'avoir d'autre accent, ni orange sur mon carmin, et pas le début de telle cambrure! Ma place n'est-elle que de rester cachée?
    Mais tes mots pour cette autre son si merveilleusement choisis et offerts, que simple lectrice, comm-une spectatrice n'ai pu les oublier.
    Ils m'ont tant remuée.
    Tu m'as secouée. Ebranlée. Je suis revenue ce soir pour en témoigner.

    Te témoigner mon respect d'avoir su la trouver, la reconnaître, la chérir et lui garder ton amour et cette dévotion intacte, "même plus forte qu'avant",
    comme tu dirais...

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    1. @Ludie :

      Un instant, j'ai cru que vous étiez elle ... quelques mots "signature".

      En fait, cette histoire est si forte que rien n'est vraiment fini pour toujours ... Certains brasiers ne peuvent pas s'éteindre, même après l'absence et les océans de larmes.

      Ed

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    2. J'ai bien cru, cher Ed, que vous étiez LUi. Et ça fait plus d'un moment, et ça dure...
      Sans être totalement Elle, je veux bien, à certains moments, profiter de tout ce bonheur qui rejaillit de sa présence à vos côtés.
      Si vous redistribuez, Très Cher Ed, je prendrai, j'en reprendrais volontiers.
      Acceptez mes sourires, ils témoignent de mes sentiments caressants à votre égard, et grandissants: Vous d-écrivez si bien, et de mieux en mieux!

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    3. Je crois qu'Ed a trouvé une partenaire de plume de taille. À quand un billet à quatre mains? ;)

      Anonyme récurent

      PS: C'est vrai que ce billet est particulièrement bien écrit

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  7. Comme ce texte est beau... comme il traduit bien ces choses simples et bonnes que l'on ressent parfois au toucher de quelqu'un, l'effet inexplicable qu'il a sur vous....
    J'aime beaucoup... merci :)

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    1. @Claire :

      Ce qui est magique quand on se trouve "en phase", "in love", et "plus" ... c'est que tout de l'autre déclenche des vibrations de plaisir.

      Juste un rayon de lumière sur le grain de peau d'une fesse tatouée ...

      Merci pour votre commentaire

      Ed

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  8. Pourquoi est-il si beau ? Pourquoi fait-il si bien écho ?
    Ed n'est pourtant qu'un homme ordinaire...si si, ordinaire.

    Il est beau et il raisonne si bien car c'est le plus beau témoignage que l'on peut nous faire...

    Orane.

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    1. @Orane :

      C'est ce que je m'échine à dire ... je ne suis que ce que toutes les femmes devraient trouver en chaque homme. Or, je ne connais que très mal les hommes, et je les découvre chaque jour à travers les yeux désabusés de femmes déçues, blessées, et pourtant pleine de désir de s'offrir un chemin à deux, que ce soit un vie, ou une après midi charnelle ... pour peu qu'il le mérite.

      Et souvent, ça m’horrifie de constater que certains ne sont que des caricatures, et me permet jour après jour d'être de plus en plus amoureux de cette être supérieur qu'est la "Femme".

      Ed

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    2. Le mot est lâché : "caricature"...

      Néanmoins, je ne pense pas que la femme soit un être supérieur.

      Orane

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    3. @Orane :

      On ne voit bien les choses que quand on s'éloigne un peu.

      Ed

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  9. Quelle déclaration. Quelles envolées...
    C'est beau, vos mots. Definitely.

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  10. Il m'est arrivé deux ou trois fois, en refermant un livre d'amour, de me dire: "c'est comme ça que j'aimerais que mes histoires soient...".
    Et de même, à chaque fois que je referme votre blog (que je lis et relis depuis plus d'un ans sans me lasser), j'ai l'impression que j'ai encore beaucoup à découvrir sur ma façon d'envisager ma sexualité. Je me dis a chaque fois: "voila à quel genre de perceptions j'aimerais arriver."

    Merci de m'offrir ce but qui me permet de garder l'envie de vivre de mieux en mieux ma sexualité, sans me reposer sur des acquis et des habitudes qui à la longues lasseraient.

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    1. @Anonyme :

      C'est là exactement le but de ce blog. Livrer sans détour et sans rien attendre en retour, les sensations uniques que j'ai vécues, que je vis encore, et que je projette pour les semaines, mois et années à venir ... avant que tout ceci ne sombre dans l'oubli, comme les larmes de la pluie.

      Merci de vos lectures fidèles.

      Ed

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    2. Relire ce texte sous la pluie battante d'un 14 juillet après une nuit épuisante aux urgences.
      Redécouvrir ces mots si touchants et si doux qu'on les rêverait pour soi-même quand bien même on les sait adressés à une autre.
      Un hommage comme on en lit rarement. Trop rarement.

      La confidence vous va si bien.

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  11. Edouard,
    J'ai lu attentivement votre récit au sujet d'une femme qui avait le diable au corps pour se faire désirer charnellement, quelle écriture, détaillée, vous écrivez comme une femme qui écrit des poèmes érotiques mais certaines femmes emploieraient des termes vulgaires au sujet de l'intimé charnelle, ce qui à mon grés ne me dérange pas du tout.
    Je ressens que vous avez un coté féminin pour écrire toutes ses situations érotiques et charnelles, la femme qui doit vous désirer doit être au 7ème ciel, dans un état second, tant mieux car j'ai connu dans ma profession tant d'hommes qui ne méritaient pas la féminine qu'ils avaient à leur coté.
    Vous avez raison, il y a tant de femmes déçues, désabusées et blessées par la gente masculine.
    Georges

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