lundi 29 août 2011

Y'a pas qu'ta bite, mec !

Cette femme m'a tout appris. Depuis la morphologie féminine à ce qu'attend une femme, je ne suis le fruit que de son instruction, son initiation.

Nous les hommes, moi en particulier, nous sommes plein de certitudes, et, comme nous venons de Mars, il nous est très difficile de comprendre les créatures venues de Venus.

Ce fut très jouissif, à découvrir son corps, à découvrir mon corps, à l'écouter me parler en manipulant mes mains sur son corps, à sentir chaque vibration lorsqu'elle me démontrait ce qu'elle savait me faire.

J'ai appris tout ce qu'une femme pouvais connaître de son corps, et même plus peut être. J'ai découvert ses zones érogènes, j'ai appris à lire l'excitation dans ses pupilles, elle m'a expliqué comment le plaisir monte lentement chez une femme, et comme jouer avec tendresse tout en gardant l'initiative.

Elle m'a nourri de toutes les postions possibles, le kama suthra et ses variantes les plus improbables, mais surtout les plus confortables pour une femme. Elle m'a raconté ce que chacune des positions avait pour effet en elle.

Elle m'a dégrossi jusqu'à ce que j'arrive à la surprendre. Elle m'a fait sortir du lit, pour que flatter son plaisir soit aussi une impulsion franche et instinctive de mâle. Elle m'a éveillé à la lente jouissance du mâle qui offre plusieurs orgasmes avant de perdre pied lui même.

Elle m'a montré combien elle pouvait jouir de moi en une minute, et combien elle savait me faire défaillir en encore moins de temps. Elle m'a fait observer combien une jouissance rapide pouvait combler une pulsion, mais laissait sur sa faim, une femme, mais aussi un homme.

Elle m'a fait découvrir les mélanges sexe alcool, et ses effets dopants à petite dose. Elle m'a prouvé combien à plus forte dose c'était désastreux.

Elle m'a fait découvrir l'intérieur de sa Renault 20, l'escalier de son duplex, sa baignoire à deux, les bords de la rivière, les porches sombres, les bars à voyeurs, la cuisine et sa fenêtre sur cour ...

Tout ce que je suis maintenant vient de toi et se résume dans la remarque que tu m'as lancée après notre première suée sous la couette : " Je vais être franche : C'est la première fois qu'on me fait jouir sans me lécher. Je suis une clitoridienne et là, un orgasme qui explose de l'intérieur, surtout du haut de tes 20 ans, surtout pour une première fois, génial. En revanche, je vais t'apprendre à honorer tout mon corps avec tout ton corps, y'a pas que ta bite, mec !"

vendredi 12 août 2011

Vous les Français, vous êtes des tendres

Les voyages en avion sont le lieu de tellement de belles rencontres ! Ce jour là, l'avion n'était pas plein, et comme d'habitude dans ce cas là, chacun dispose de plusieurs sièges, et pas de voisin. Mais j'ai eu l'honneur d'être le voisin d'une charmante blonde qui m'a conté sa vie époustouflante. Elle a commencé par se rapprocher de moi alors qu'un siège nous séparaient, et à entamé la discussion en racontant son voyage.

"Je suis fatiguée de ce voyage, j'ai hâte de rentrer chez moi". Le tout avec un accent russe, je me suis dit qu'il y avait là une contradiction savoureuses. Son accent laissait paraître ce coté exotique qui chatouille l'oreille, certaines tournures de phrase prêtaient à sourire, et elle avait une telle fraîcheur dans ses propos que la conversation fut aisée.

La belle paraissait la bonne trentaine, grande blonde aux longs cheveux, filiforme, habillée mi naturelle, mi Courchevel, elle était de celles sur lesquelles on se retourne.

Ce qui est intéressant lorsqu'on lance une conversation avec un(e) inconnu(e), c'est que si la timidité arrive à s'éloigner, il est assez aisé de lancer des sujets intimes, tant l'anonymat et les chemins qui ne se recroiseront pas nous protègent l'un l'autre des conséquences du "j'en ai trop dit".

Je l'ai bien évidemment laissé me conter son parcours. Excusez du peu, un vrai roman. Cette fille, du Kazakhstan, a parcouru l'Europe avec une troupe de danseuses dans ses jeunes années. La danse était une véritable manière d'être considérée, de voyager et de s'évader du sort qui est encore réservé aux femmes dans son village natal.

Elle m'a raconté longuement sa rencontre avec son mari, un français qui est venu à plusieurs représentations à travers l'Europe, la suivant de ville en ville. Un homme qui était d'une attention "si romantique". Ses yeux pétillaient d'amour quand elle mettait des mots sur cette rencontre, et cette "belle vie" qu'elle a maintenant, mariée avec lui, dans une petite ville française. "Vous, les français, vous êtes des doux, des tendres, des romantiques. Chez moi, les hommes sont brutaux. Ils prennent une femme et ne s'en occupent pas. A part les enfants et le ménage, il n'y a pas d'avenir."

C'est quand je lui ai demandé si elle revenait d'une tournée avec sa troupe de danseuse que j'ai reçu les clés de ce que je n'avais pas encore compris : "Danser, moi, mais je suis trop vieille maintenant. J'ai arrêté il y a dix ans. Quel âge tu me donne ? J'ai 38 ans maintenant, la danse c'est fini, et en plus, je suis grand-mère". Et de comprendre au fur et à mesure des confidences la situation de sa fille, restée dans le village natal, et qui avait mis en route la génération suivante.

Choc des cultures entre la mère et la fille. L'une avait touché du doigt la vie à l'occidentale, et exprimait telle une première génération d'émigrant tout l'enthousiasme et toute la fraîcheur vis à vis des choses de la vie que nous ne voyons même plus. L'autre, très jeune mère de famille, considérait l'occident comme trop dangereux, trop loin, sans valeur, dégénéré, et ne répondait pas aux sollicitations de sa mère à venir la rejoindre vivre en France.

Quel délice que de discuter pendant une heure, et de recevoir une leçon de vie, sur cette qualité de la vie à l'occidentale, sur cette force de l'amour d'un homme et d'une femme pour former un beau couple improbable basé sur une heureuse rencontre. Une leçon de vie aussi sur cette ténacité d'une mère envers sa fille, sur cet amour maternel qui fait parcourir des milliers de kilomètres, sur cette envie de vivre cette relation de mère et grand-mère, de lui ouvrir les yeux sur une belle expérience, et finalement, de respecter ses choix.

vendredi 5 août 2011

J'aurais adoré que mon père parle de moi comme tu parles de ta fille

Ce qui est parfois étonnant, c'est le fantasme que l'on peut incarner a priori, ou en connaissance de cause, auprès des femmes.

Tous les autres messages postés ici exprimaient le coté charnel, parfois le coté émotionnel. Celui ci traitera du coté "image du père" que certaines femmes voient en moi.

J'ai une relation particulière avec mes filles, et j'en parle sans détours quand le sujet est lancé. La grande est maintenant à la sortie de l'adolescence (quoique), et commence à se comporter comme une femme. J'ai gardé avec elle une relation parfois basée sur l'autorité, mais beaucoup plus souvent sur la confiance, la complicité, voire l'intimité des sujets que l'on aborde (comme les relations hommes-femmes).

Et ceci doit tellement irradier de moi, que certaines femmes m'incluent volontiers dans des "discussions de filles", ces discussions où on parle des difficultés de la vie courante, des angoisses, de notre ressenti face à une situation ou une situation à venir ... des conversations sans mecs, sans voiture, radar, bière, foot et surtout sans tavéka et tôrédu.

Et là, le coup de grâce. Une collègue qui me faisait vibrer, un soir en déplacement en tête à tête, diner boulot, puis un café en terrasse. L'air iodé et la chaleur de l'été aidant, nous étions ... bien. C'est à ce moment là qu'elle m'a sorti "J'adore passer du temps à t'écouter parler de ta fille. J'aurais adoré que mon père parle de moi comme ça". Sympathique éloge, mais point final à toute suite charnelle possible. J'incarnais à ses yeux le père de famille, et donc, pas l'amant.

J'ai donc appris qu'on ne pouvais pas être entier dans une relation d'amants, et que lever le voile sur une vie contradictoire, en terme de rythme, de valeurs, d'équilibres, de priorités, apporte des questions voire des aigreurs. Je n'ai jamais connu d'amante qui aime lever ce voile sur le reste de ma vie sans se transposer, sans imaginer un écho défavorable à notre relation illégitime.

Levez le voile sur une relation illégitime auprès de ceux qui vous imaginent dans la voie classique du père de famille monogame n'est d'ailleurs pas à conseiller non plus, on ne récolte que des inconvénients à ouvrir ce champ d'intimité avec des proches.
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