lundi 4 juillet 2011

Je n'aurai jamais imaginé devenir ton amant, chef !

Je n'aurais jamais imaginé devenir ton amant. Lorsque tu entrais dans la pièce, tu irradiais de tout ton charme, de ton aura, et tous les regards se tournaient vers toi. Chacun te dévisageant, certains t'envisageant.

Il est vrai que mener une entreprise de 250 personnes, principalement des hommes, requiert une présence naturelle pour entraîner tout le monde vers un objectif. Et tu le faisais avec maestria.

Quand j'ai accédé à la première marche du management, je me suis rapproché de toi, et je me trouvais souvent en tête à tête, à te produire mon reporting. Au fur et à mesure, je sentais les vibrations monter en moi chaque fois que je m'approchais, quand la distance se réduisait.

Je t'observais avec attention, telle une intouchable. Tes yeux me fascinaient, et je te fixais de plus en plus souvent, non pour soutenir le regard lors d'une discussion, mais pour les graver au fond de moi pour les voir encore, et encore. Les nervures de tes lèvres et tes bijoux qui soulignaient ta peau dorée me fascinaient de plus en plus. Mes nuits commençaient à être pleines de toi.

Je me suis encore plus approché, lorsque nous avons effectué des ventes en commun. Plus je te côtoyais, plus je comprenais la difficulté de ton positionnement, plus je trouvais ta personne belle. Les affres du management, les difficultés de la négociation, les aléas personnels tout en affichant une assurance et un leadership devant nous tous. J'entrais dans ton intimité de femme et de manager. Pas à pas, tu hantais mes rêves sans que je puisse résister.

Ce matin là, j'ai fait connaissance avec ton mari. Encore plus impressionnant pour moi, jeune chat, de constater que tu étais mariée à un tel fauve, cadre dirigeant d'une entreprise qui exerce tous les fantasmes de la profession. J'étais dans mes petits souliers, tu étais décidément la femme inaccessible par essence. Il venait de t'offrir bague avec diamants et parler de vos vacances dans les îles. Tu n'étais pas de mon univers, mais ...

... mais, les vibrations étaient si fortes que mes regards, mes attentions devaient me trahir, forcement. Je te regardais maintenant sans détour, tes tailleurs étaient transparents à mes yeux, et je devinais tes courbes, je tombais en rêverie, dans l'illusion de les caresser, d'ouvrir ce chemisier et d'explorer ton décolleté, dans l'obsession d'entendre tes bijoux s'entrechoquer sous les soubresauts de nos corps qui s'unissent.

Puis, un jour, je me suis éloigné, une mission à quelques centaines de kilomètres. Est ce que je me suis désintoxiqué de toi, je n'arrive pas à m'en souvenir. Je passais mon temps la tête à ce projet, et mon corps bringuebalé entre les transports et le sommeil à peine réparateur. J'ai été déconnecté de la vie de l'entreprise pendant un semestre au moins. Missions terminée, je suis revenu, et j'ai pris une bouffée enivrante de toi.

Tu étais là, encore plus belle, imposante en posture, sexy à en mourir. Mon coeur battait si fort, mon plexus vibrait comme témoin de mon désir. Ça devait se voir, ça devait se voir. Au point que l'après midi même, sous prétexte d'une visite commerciale, tu m'as emmené ... chez toi.

Je n'aurais jamais imaginé passer au réel, devenir ton amant. Ce fut si bon, si beau ...

23 commentaires:

  1. Je crois que c'est la 1ère fois que vous vous exprimez de votre point de vue, directement, en narrant une aventure.

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  2. @Femme en chair et en papier :

    C'est vrai que ce message est plus personnel. Il y a une part de moi dans chaque message pourtant.

    Ed

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  3. parce que c'est censé être du réel? pour moi on est dans le récit fantasmé (je dis ça parce que c'est bourré de clichés :-))

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  4. @La Parisienne :

    Je ne relate que ce qui m'est arrivé. Ça reste subjectif, un rien filtré et relooké pour être plus discret par des détails trop identifiables.

    Ce que vous imaginez de moi est peut être une somme de clichés à vos yeux.

    Ed

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  5. je n'imagine rien sur vous, mais alors rien du tout (entre les fantasmes qu'on exprime et la réalité j'ai remarqué qu'il y a parfois un gouffre), mon commentaire était basé uniquement sur le texte. je parlais du texte, le phrasé, le sujet, les détails, la description etc. j'ai l'impression d'avoir lu ce genre de choses de nombreuses fois.

    sinon pour le réel, mon compagnon est chef d'entreprises et très beau et je n'apprécie pas que les femmes lui tournent autour, en particulier je n'apprécie pas celle qui (mariée) un jour m'a appelée pour me dire de lui laisser la place. l'histoire se termine bien pour moi puisqu'elle est partie de la boite, loin, très loin et bon débarras.

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  6. @La Parisienne :

    Ici, c'est mon histoire, et même si c'est caffi de clichés, c'est bien ce qui s'est passé, il y a bientôt 15 ans. J'étais jeune et ambitieux, et j'ai mélangé un peu tout dans cette histoire qui fut fulgurante.

    Le fantasme inverse, où c'est moi qui suis courtisé, c'est le présent. J'en parlerai bientôt, peut être.

    Vous verrez, ce sera encore une somme de poncifs ... à vos yeux.

    Ed

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  7. ne préjugez pas de mon opinion sur ce que je n'ai pas encore lu :-)

    le problème des clichés c'est pas tant le sujet, ce genre de liaison (pas toujours adultère d'ailleurs) existe vraiment et souvent parfois cela finit même par un mariage, c'est votre façon de raconter qui me fait penser aux images lisses et convenues qu'on trouve dans playboy. la powerwoman qui craque pour homme plus jeune dont la prise est d'autant plus gratifiante que son mari est une grosse pointure. bon j'arrête, vous allez vous vexer :-)
    pour le fantasme inverse dont vous parlez, vous êtes quelques uns sur la toile (donc rien de très étonnant) et cela me fait toujours sourire de voir les commentaires...je n'ai fantasmé sur aucun bloggueur mais j'en ai rencontrés quelques uns par curiosité (hommes et femmes), certains sont devenus des amis...

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  8. @La parisienne :

    Ca ne me vexe point puisque c'est ce que j'ai vécu. En revanche, je suis admiratif quant à votre clairvoyance, un peu moins en phase avec votre fatalisme. Car derrière cette histoire, il y aurait eu une longue histoire, si la vie nous avait permis de vivre pleinement et sans bris de verre tout ce que nos pulsions convergente avaient initié.

    Bien à vous
    Ed

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  9. comment s'est passée la suite? vous a-t-elle déçue?
    A-t-elle abusé de son pouvoir ? :)

    La vie est pleine de clichés, il me semble... comme elle peut être de fantasme. Mais quand on est confronté à la vraie vie, elle est encore plus belle . elle devient plus palpable, faite d'aspérités que j'aime découvrir.
    bonne journée Ed

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  10. je crois qu'il serait plus juste (et non fataliste) d'écrire " il y aurait pu avoir une longue histoire si...." car ce qu'il y aurait eu si, vous n'en savez rien....
    ceux qui ont osé les bris de verre vous diront tous, malgré la passion réciproque qui donne à certains le courage d'affronter les bris de verre, il n'y a jamais de garantie sur le devenir d'une histoire.

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  11. @Dita :

    A cette époque, j'étais jeune et un peu incapable de prise de recul. J'ai tout mélangé, l'amour, le sexe, l'interdit, le pouvoir, les ragots, ...

    Tout s'est carbonisé en quelques semaines tellement ce fut fort et intense. Encore aujourd'hui, quand nous déjeunons ensemble, je ne maîtrise pas toutes mes émotions, pulsions, vibrations.

    Cette femme est une belle synthèse de la femme fatale et de la femme idéale.

    Ed

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  12. @La parisienne :

    La différence est subtile, mais je vous l'accorde, je ne savais pas à l'époque comment ça se bouleversait dans sa tête, quand c'était un chaos dans la mienne. En revanche, je l'ai su plus tard, lorsque nous en avons parlé plus sereinement, à mots couverts, mais sans ambiguïté d'une part comme de l'autre sur l'envie de plus, mais sur le fait que l'on reste à vie avec l'homme / la femme qu'on aime suffisamment pour lui faire des enfants.

    Ed

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  13. J'ai rencontré un homme comme ça et avec le recul, je me dis que notre relation était en déséquilibre. j'avais le même regard sur lui que vous pouviez avoir sur elle...
    J'aimerais parfois le revoir pour vivre mieux aujourd'hui cette relation. je sais que cela est utopique. Nous nous sommes juste rencontrés trop tôt. Je n'étais pas prête à vivre si intensément , trop immature, trop pressée...

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  14. @Dita :

    De manière assez cruelle, la vie me la fait rencontrer régulièrement. Une fois par an au moins.

    Sauf que la situation s'est inversée, s'il fallait imaginer la hiérarchie qui m'a tant perturbé dans mon immaturité, mélangeant la femme et la Femme dans ce que j'aimais d'elle, aujourd'hui, je pourrais être son client, et si nous étions dans la même entreprise, je serais son supérieur hiérarchique. Ce qui serait complètement usurpé tellement elle est "plus" que moi. Ce sont des reste de ce syndrome de l'imposteur dont j'ai longtemps souffert.

    Ed

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  15. Ed, pourriez vous développer sur ce "syndrome de l'imposteur", à moins que ce ne soit trop intime.

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  16. @Femme en Chair et en Papier :

    C'est super intime, mais allons y. J'ai eu une progression professionnelle fulgurante sur les quinze dernières années. Je me suis trouvé dans des fonctions élargies et des niveaux de responsabilités bien plus large que tout ce que j'avais pu imaginer, avec des sujets qui m'étaient confiés de plus en plus éloignés de mon coeur de métier. A tout ceci sont venues se greffer des missions à responsabilité dans le monde politique (projet fermé maintenant), associatif, et plus encore. Ce vertige ne cesse pas quand je regarde le chemin parcourru en regard avec ma petite personne et ce qu'on me confiait quand j'avais 25 ans. Or j'étais le même guignol.

    Psychologiquement, les ressorts d'une personne qui souffre du syndrome de l'imposteur, c'est de l'anti narcissisme. Identifié grâce à mon coach, j'en ai fait le tour pour le dynamiser, c'est à dire partager les victoires de manière plus fréquentes, et admettre les ralentissements, tatonements, voire replis, et garder en toute situation une capacité à se flatter un peu l'ego à la manière d'une pub l'oréal : "Finalement, peut être que je le vaux bien".

    Quand je regarde mes alter ego et mes supérieurs direct, je vois bien que ma progression est maintenant normale, et que les franchissements de marche majeurs ne me sont plus accessibles, même si on me le dit et redit lors des bilans semestriels. Et quand je regarde mes anciens chefs, et mes anciens alter ego, je sais combien il me serait difficile d'accomplir la moitié de leurs réalisations.


    Ed

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  17. Vous parlez du parcours de vos anciens chefs ou uniquement de leurs réalisations ?

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  18. @Femme en Chaire et en Papier :

    Les réalisations sont essentielles dans mon métier.

    Ed

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  19. pourquoi le vous dit-on lors de vos bilans alors?
    mmmh... y a encore du travail pour le syndrome de l'imposteur ? :)
    c'est en amour que je connais ce syndrome là moi.

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  20. @Dita :

    En effet, j'ai progressé sur le chemin du "connais toi toi-même", mais pas encore assez sur tout le reste.

    Ed

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  21. Ce sont les réalisations qui comptent et vous estimez ne pas en avoir la moitié de ce qu'avaient vos anciens chefs, pour arriver au même niveau ? c'est ça ?

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  22. petite française11 juillet 2011 à 22:18

    intéressant, ce syndromme de l'imposteur. mais c'est la norme qui me gène. aucun des managers d'exception ne se réfèrent à une norme, ils la créent et on réajuste ensuite. mais quelque part, ce sont aussi des imposteurs.
    la différence, plus que le narcissime, c'est d'avoir su être dispo pour saisir les opportunités, les transformer
    ce n'est donc pas être la moitié ou le quart des autres...
    cela dit, ce syndromme, ça donne une clé pour comprendre pas mal de choses ici... merci de cette impudeur ;-)

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  23. Nuitsdinsomnie8 août 2011 à 19:33

    Pour en revenir au sujet d'origine, ne le prenez pas en mauvais part mais même si vous aviez été le plus parfait dosage de l'ensemble de mes petits fantasmes masculins et/ou désirs, (puisque par définition un fantasme ne se réalise pas) que je ne vous aurais JAMAIS mis dans mon lit.

    Je sais, on ne doit jamais dire JAMAIS.
    Et bien si, je le dis.

    Au travail, j'ai des collègues, je peux avoir des copains-copines, des amis(e)s, éventuellement si leur service et leur activité est éloignée de la mienne et que l'on ne parle pas boulot mais des amants ou des maitresses, jamais, jamais, jamais.

    C'est trop le bazar, trop difficile à gérer, trop risqué en regard de mon poste et de mon métier. Sans compter les intéressantes relations liées au pouvoir de l'un et/ou de l'autre selon sa position, non pas dans le lit (quoique...) mais dans l'organigramme.
    Bref, même s'il m'est arrivé de le regretter amèrement, je ne touche pas et je ne me laisse pas approcher non plus.

    Nuits, un peu ayatollah sur le coup, je l'admets volontier.

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