mardi 15 février 2011

J'ai adoré te caresser le nombril de l'intérieur (4)

- "Viens !"

Je t'ai suivie. Vingt ans plus tard, c'est souvent moi qui suis suivi. Ce jour là, tu prenais toutes les initiatives. Comme tu savais si bien faire.

Et oui, je t'ai suivie. J'avais ta main dans la mienne. Nous sommes retournés vers la chambre d'amis. Tu t'es couchée sur le ventre au bord du matelas, tes longues jambes tendues vers le sol et ton petit cul encore mouillé cambré à faire vaciller mes sens.

- "Continue !"

Je me suis agenouillé de nouveau, entre ses jambes. Il y aurait eu un photographe, la photo aurait pu être l'illustration d'un fantasme singulier.

De ma langue, j'ai remonté tes cuisses, depuis l'intérieur du genoux, tantôt à droite, tantôt à gauche. Quand je me suis approcher de ta cambrure, ta peau, de plus en plus douce, a accueillit mes caresses. Ton orchidée était de nouveau toute fermée. Je savais pourtant à ton souffle que le nectar commençait à emplir l'antre profonde. Quand de deux doigts j'en ai ouvert les pétales doucement, une goutte de cette essence essentielle a jailli, presque aussi fort que ton râle d'amante au bord du délice. J'ai caressé les pétales humides. La lisière était si sensible que je ne suis pas allé au delà. En me contorsionnant un peu, j'ai réussi à poser ma langue et mes lèvres là ou mes doigts humides ouvraient un timide passage.

- "Oui !"

La vue était imprenable sur son visage déformé de plaisir. Je te voyais humecter tes lèvres en fermant les yeux. Mes doigts et ma langue ne tentaient même pas l'aventure profonde. Les lisières des pétales étaient tellement sensibles que j'ai peiné à ralentir l'explosion de plaisir. Car ce fut une explosion au sens littéral du terme. Ton suc s'est déversé à grosses gouttes sur ma main devenue luisante, et tes cris ont déchiré le silence. Puis, tu t'es effondrée sur le lit. Muscles tendus, ton corps se tordait. Tu grelottais comme une épileptique. Aucune de mes caresses n'arrivaient à stopper ces supplices, plaisirs trop forts ou envie d'encore ?

Je t'ai allongée sur le coté, et ne sachant que faire en attendant que tu ne redescendes de ce septième ciel si intense, j'ai hésité, tenté quelques caresses, puis quelques baisers sans effet, puis glissé ma hardiesse en toi. Position de la cuillère, position lente et tendre, position charnelle de mille caresses ... Tes frissons ont laissé place à une douce et lente harmonie. Corps fourbu et râles d'extase exhalés en doux spasmes au rythme de mes lents élans entre tes reins. Ma jeune hardiesse, mon désir de toi, et mon envie de te serrer dans mes bras.

- "Comment tu as su que c'était ma position favorite ?"

Je ne savais rien, rien de toi, mais tout à collé tout de suite charnellement. Mes doigts sur ta nuque, mes baisers, moi en toi, tout de moi te plaisait.

Je t'ai aimée follement. Tu étais enceinte de quelques semaines. Les hormones m'ont elles servi ou désservi ? Notre duo a explosé en quelques semaines. Passion incendiaire, pulsions explosives, retour à la raison ? Tu étais ma première parenthèse enchantée, une parenthèse que j'aurais voulu ne jamais refermer.

Je suis sorti complètement groggy de notre histoire. Tellement groggy que je n'arrive toujours pas à savoir si la naissance a eu lieu 7 ou 9 mois après "nous".

10 commentaires:

  1. Je n'aime pas la chute, c'est mon côté femme pour une fois, qui s'exprime.

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  2. @Femme en chair et en papier :

    Moi non plus, ni en acteur, ni en spectateur groggy de ma propre vie.

    Ed

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  3. mmm...moi j'aime beaucoup la fin. Un sentiment de "s'être fait avoir" là où on ne pensait pas mettre autant de choses, de reconnaître que là c'était pas comme avec les autres. Ah si on avait su!
    Mais on se sent remplie d'une satisfaction quand même : celle d'y avoir gouté, même que quelques jours. Un souvenir que l'on gardera précieusement toute la vie.
    Je ne vous souhaite que de retrouver encore cette groggytude et de pouvoir l'entretenir plus longtemps, le plus longtemps possible.
    Mille baisers (qui ne se veulent pas réconfortants mais totalement déboussolants...)
    Une inconnue...pas tant que ça.

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  4. @Anonyme :

    Je ne me suis pas fait "avoir" au sens charnel de l'histoire, c'était tellement délicieux.

    Je ne sais pas si je me suis fait "avoir" au sens de la tournure de l'histoire. Je n'ai pas tout aimé dans cette histoire, j'en ai été l'acteur candide, mais j'ai été incapable d'être à la hauteur du raz de marée que tout ceci a déclenché ...

    Je ne sais pas si je me suis fait "avoir" au sens "naissance" de l'histoire ... après tout, je suis peut être le seul à avoir ce questionnement. Et puis se faire "avoir" poserait la question de la légitimité et de la possession. Le père n'est il pas celui qui protège, éduque et apporte de l'amour ?

    Bien à vous, pas tant que ça "inconnue"

    Ed

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  5. ...
    un peu triste ce soir en vous lisant.
    ...
    je vous embrasse

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  6. @Dita :

    Je n'ai jamais eu d'autres intentions que de parler des fantasmes féminins, et ce, subjectivement.

    Ici, un bout de mon histoire, de mes fondations ...

    Désolé que ça vous ait impactée.

    Ed

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  7. je suis, quant à moi, restée dans le plaisir des délices décrits... la chute, c'est une histoire comme une autre, finalement...

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  8. @Plume d'E. :

    Des délices, et une histoire.
    Une histoire pas tout à fait comme une autre, heureusement.

    Ed

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  9. mais j'aime ça être impactée en lisant.C'est bien tout ce que j'aime dans la lecture d'ailleurs. Parfois mes lectures me transportent, me transcendent, m'élèvent, me blessent, m'ennuient, me rendent triste ou joyeuse etc etc... mais ce que j'aime, c'est qu'elles m'impactent..
    je crois que je me suis lovée dans cette lecture ,bien au chaud dans vos ébats, caresses avec cette femme et que ce sentiment un peu triste sur la fin était surtout dû justement à cette fin...
    merci pour ce voyage

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  10. Une fin troublante...
    Un morceau de vie délicieusement bien écrit.
    Des souvenirs que l'on ne vous otera pas.

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