lundi 7 février 2011

J'ai adoré te caresser le nombril de l'intérieur (2)

Mes baisers se sont ralentis, nos corps se sont alignés, j'ai ouvert tes cuisses, j'ai glissé mon envie contre toi, puis en toi.

- "Comment fais tu pour durer aussi longtemps ?"

Une partie de moi ne comprenait pas vraiment ces encouragement inhabituels, une autre partie avait bien entendu le sous entendu. Nous ne faisions l'amour que depuis deux petites minutes, et toute l'intimité de ton couple s'étalait là, entre nos corps qui commençaient seulement à se découvrir.

J'étais jeune et candide, et j'avais une telle image de toi que me retrouver à incarner le plaisir en si peu de temps m'a foudroyé sur place. J'étais pétrifié. Immobile. Moi en toi. Je t'ai regardé dans les yeux, ne sachant plus quoi dire, et ta réaction m'a encore plus dérouté.

- "Oui, continue, j'adore ! J'ai tant rêvé cet instant"

Continuer ? Mais continuer quoi ? Etait-ce ma lenteur, ma tendresse, mon regard, mes mains, mes grand yeux gourmands, mon sourire cachant ma fébrilité ? Grandes hésitations, grand silence.

Je glissais lentement en toi. Ton corps si fin éveillait en moi tant de désir. J'avais presque une appréhension à te toucher, tellement tu m'impressionnais, tellement j'avais peur de blesser de si belles courbes. Ton orchidée s'est ouverte dans forcer, son nectar tiède a accueilli mon émotion, et un long râle l'a sublimé. Je t'ai vu prendre du plaisir, pour la première fois. Tu n'avais plus d'armure, plus de posture. J'étais en toi, tu réalisais ton fantasme de moi. Et moi, j'étais là, ahuri de la situation, sans en réaliser l'absurde ou la logique, sonné comme un boxeur, tendu comme par réflexe, sourire au lèvres par défense, et silencieux par peur de l'impair.

Quand mon dard a pris totalement possession de ton orchidée, j'ai senti ton corps se cambrer de délices. Déjà, le plaisir t'enivrait et ton corps prenait feu. Par je ne sais quel mouvement, des vibrations sont remontées en moi, si fulgurantes que j'ai failli être submergé et t'inonder en un seul élan. Immobile, je t'ai couvert d'un baiser si passionné, que ton corps, un rien calmé, mon émoi dominé, j'ai pu prolonger nos envies à donner corps à ton plaisir.

Je me suis retiré, lentement, sans te laisser bouger, pour glisser un langoureux baiser de ta bouche avide, à ta fente humide. Ta toison était courte et le terrain de jeu propice à une langue friponne. Une fleur timide, aux pétales courts. A peine ébouriffée des mes élans tout en lenteurs, ses pétales s'étaient refermés sur le bourgeon rose. Quand ma langue s'est mise à les ouvrir de nouveau de quelques baisers verticaux, j'ai compris que le plaisir se mêlait à la surprise. Tu inspirais et exhalais des Ooh et des Aah à chaque entrain, onde de choc ardente et immédiate, chaleur des sens et troubles mêlés. Longtemps je t'ai sentie au bord du précipice, de ma langue endiablé j'ai enflammé ton corps.
- "Comment tu fais ça ?"

Comment je fais quoi ? Tous les amants ne font ils pas la même chose ? Bon sang, comment refaire ça encore et encore ? Ne pas la faire chavirer, continuer à l'enivrer, déguster son intimité, regarder son ventre tendu et ce corps fiévreusement endiablé ...

Les frissons t'étaient insupportables, cambrée entre délice et supplice. Je te sentais au bord de la ruade, pour déloger le bourdon de la fleur. Bien au contraire, tu as écarté les cuisses, pris ma tête à deux main, et j'ai enfoui ma langue au plus profond de toi, baiser en apnée dans tes pétales roses et ton puits profond. Ton nectar baignait mes lèvres, ma langue, et sublimait mes baisers. Tu es partie au septième ciel dans un séisme sans retour. Plus de ruade, plus de tension, ton corps reposé implosait d'une extase digne d'une fumerie d'opium, tête en arrière, orchidée généreusement ouverte. Je t'ai embrassé, léchée, sucée, lapée. De longues minutes de plaisir luxuriant.

[A suivre]

14 commentaires:

  1. S'il vous plaît, ne vous faites pas trop attendre pour la suite... Bien que vous ayez une vraie propension à faire durer le plaisir par l'attente.

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  2. jaime la façon que vous avez de faire durer le plaisir mais seulement dans le contenu de vos ecrits... car il me tarde à chaque fois de vous lire à nouveau!
    isabelle

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  3. si vous continuez ainsi ...je ne répond plus de rien..
    vos mots sont sublimes. moi aussi,je dis encore tout doucement, pour ne point déranger une si belle union charnelle.

    merci de nous offrir de tel moment de lecture.

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  4. @Femme en chair et ne papier :

    Rhaaa ... l'éloge de la lenteur. On ne désire plus ce que l'on possède. Il me plait de ne pas me livrer d'un coup d'un seul mais à le faire par petites touches, fragrances successives qui viennent délivrer des parfums subtils ou plus enivrants chacun à leur tour, des images qui se superposent sans jamais effacer la précédente ...

    Ed

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  5. @isabelle :

    Vous vous trompez sur les mots. Ils ne sont jamais à la hauteur de ce que j'espère transcrire.

    Le reste du chemin est fait par vous, car à travers les mots, nous lisons tous une histoire personnifiée par notre passé, nos rêves, nos fantasmes ...

    Sans vos yeux et votre lecture personnelles, les mots ne sont qu'un assemblage de lettres. C'est vous qui rendez ces mots sublimes.

    Ed

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  6. @Dita :

    J'aime votre boudoir aussi. La couleur pourpre entraîne à l'envie de luxuriant abandons de soi

    Ed

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  7. vous avez raison sur le fait que chacun voit les choses selon son histoire personnelle et son passé mais je persiste à dire et à croire que votre façon d'ecrire et les mots choisis sont en grande partie responsables de l'effet que vous provoquez...

    Isabelle

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  8. @Isabelle :

    Responsable !! Grands Dieux, si je dois être jugé pour cette responsabilité, j'en réclame les fruits, leurs effluves et leurs nectars avant la sentence.

    Ed

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  9. (Sourires)
    Daccord, responsable est peut-etre un peu fort comme terme... mais vous etes, par vos ecrits, à l'origine de tous ces emois, quels qu'ils soient, chez vos lectrices et lecteurs...
    (certes cela revient un peu au meme que mon precedent commentaire mais avec une notion de "responsabilité" en moins car je vous rejoins sur notre part à chacun(e) dans tout ça)

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  10. "63387 visites en Janvier (bien que peu actif)"

    Bonsoir Ed,

    Rien d'anormal, puisque que dans l'attente fébrile de votre suite.
    L'attente est la clef du plaisir... Toujours subjuguée par vos mots, ces émotions qu'ils produisent durant toute la lecture, et même encore après.... Je ne vois qu'une solution pour savourer votre billet ...je relire et le relire jusqu'au prochain !

    Orane.

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  11. @Isabelle :

    Que voilà une co-responsabilité des émois qui rejoint ma conception ... La fleur et le bourdon, symbiose

    Ed

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  12. @Orane :

    Ma foi, l'audience ne flatte que l'ego.
    L'écriture et la lecture flattent les sens.

    Ed

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  13. Comme les autres textes, c'est une très belle description érotique qui donne envie de lire et de relire ces moments fusionnels et surtout de les vivre :-)

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