mercredi 19 mai 2010

Vouvoyer une amante en lui faisant subir les derniers outrages

J'ai une tendance naturelle à vouvoyer sur les chemins de traverse et à tutoyer dans les sphères privées et professionnelles. Il ne s'agit pas de distance, mais de respect et de mise en oeuvre d'une certaine élégance dans le propos et dans la forme dudit propos.

Car, à l'époque du sms, je préfère "perdre du temps" à la manière du petit prince, pour mieux se connaître l'un l'autre ... et démarrer les préliminaires d'une éventuelle rencontre dans les mots, courtiser l'esprit de l'amante, exciter son imaginaire, flâner dans un jardin luxuriant ou se partagent des envies et des fantasmes ...

Avec certaines amantes, je ne suis jamais passé au "tu". Nous nous sommes vouvoyés pendant des années. Voici un exemple de message proche de ce que j'écrivais alors :

"Ma très chère Reine,

Hier, en arrivant sur Paris, je me suis réveillé dans le TGV, tout chose des souvenirs de nos dernières émotions. Repas des plus sensuels, festin des plus charnel.

Une terrasse entourée de quelques arbustes. Une assiette blanche, quelques traces de crème anglaise. Un caquelon avec les restes ciselés du caramel impossible à décrocher. Des verres d'eau à moitié plein et d'autres vides des vins du soleil que vous aimez tanniques et toniques. Deux tasses à café, dont les papiers enveloppant il y a peu sucres ou chocolats ont changé de coté. Une nappe de tissus blanc comme vous aimez. A peine tachée, mais un rien froissée. Vos cigarettes et un cendrier qui parait disproportionné pour l'unique mégot que vous avez écrasé à regret après cette cigarette de jouisseuse à la fin du repas. Et les rayons de soleil qui se reflètent je ne sais où et se dispersent en brisures d'arc en ciel au pied de votre verre ... comme pour illustrer l'intensité de l'instant.

Quelques instants plus tard, nous montions les marches de l'escalier, une à une. Encore étourdis des fruits de la vignes. Le désir se monte marche après marche. Vous me précédiez d'une volée, juste trop loin pour que je vous frôle, juste assez proche pour que je me délecte de vous regarder. Au ralenti vous franchissiez chacune des marches et chacune des contre-marches. Vos escarpins quittaient le tapis de velours d'un pas félin, tout en mesure et en silence. Vos hanches roulaient et mes yeux les suivaient dans ce balancier enivrant. La fente de votre jupe fourreau un rien retroussée laissait percevoir le haut de vos cuisses avec délice.

Le long couloir au parquet craquelant était une nouvelle ascension horizontale d'une sensualité aux craquement exquis. Les tableaux semblaient nous regarder passer et les miroir arrêter de réfléchir bêtement les fleurs pour nous lancer quelques clins d'oeil.

Lorsque vous avez introduit la clef dans la serrure, le porte clefs à l'ancienne a cogné contre la porte comme on tambourine à un porche. La serrure s'est ouverte sans effort, sans grincement ... toute une pièce s'offrait à nous en pleine lumière du soleil. Cette suite au lit baldaquin était majestueuse et j'ai un instant quitté vos hanches des yeux pour apprécier la pièce et ses proportions de palace des mille et une nuits.

Le temps que je reprenne mes esprits et vous étiez assise sur le bureau, à me regarder contempler le mobilier. Il n'était point question que je m'égare trop longtemps, et je suis vite revenu à vous, tout contre vous :
- J'ai apporté une bouteille de champagne, voudriez vous trempez vos lèvres et boire quelques bulles ma reine ?
- Après vous très cher, j'aimerai bien que vous me laissiez cette bouteille quand vous vous occuperez de moi.

Et en effet, j'ai pris une brève lampée de bulles, fraiches et un rien trop pétillantes, et je me suis concentré sur d'autres vertiges. Vos courbes étaient dessinées par tant d'étoffes raffinées que j'ai effeuillé votre corps lentement, sans vous faire quitter ce bureau où vous aviez posé votre fessier. A peine ai-je eu à prendre une de vos jambes pour la poser que le divin fauteuil voisin, que votre diaphane peau sans traces de bronzage a éclairé la pièce. La pureté de votre intimité, encore voilée de dentelle, mais si peu, encore coincée entre vos cuisses mi-ouvertes, blanche pureté sur laquelle vous avez fait couler une perle de champagne. Je me suis agenouillé à vos pieds et j'ai posé ma langue sur votre lingerie vénusienne imbibée du nectar de Dionysos. Votre fleur capiteuse était lisse comme peu l'être un pétale de rose velouté.

- Si vous permettez, ma reine, je vais vous libérer de cette lingerie et exposer votre intimité sans ses geôliers de dentelle.
- Faites, mon ami. Remarquez combien ma chatte est lisse pour votre plaisir.
- J'ai rarement vu tant de grâce dans une goutte de champagne.
- Faut il que je fasse glisser de nouvelles gouttes régulièrement ou trouverez vous le chemin pour d'autres liquides à votre goût ?
- Ne me défiez pas, ma reine, vous savez bien que je pourrais très bien vous trousser comme un vigoureux géniteur sans scrupules. Mais aujourd'hui, j'ai décidé de cultiver votre douce rose, et de prendre le temps de vous faire attendre.
- J'aimerais tant que vous me troussiez.
- Ne vous inquiétez pas, je glisserai ma queue dans votre chatte quand elle aura libéré ses premières vagues de nectar, et qu'elle sera sèche de coïts multiples. Vous permettez que je vous déguste lentement ?
- Dégustez, très cher, dégustez.

Je me suis régalé de votre fleur pendant la bouteille de champagne libérait lentement son jus entre mes lèvres et votre clitoris, goutte par goutte. J'ai été ivre de vous. Vous avez refusé de capituler trop vite au plaisir sans retour, puis votre corps a cédé aux convulsions à en réclamer l'étreinte.

- Prenez moi, merde, arrêtez de butiner et de tenir mon plaisir du bout des doigt et de votre langue.
- C'est mon dard que vous espérez ?
- Oui, que diable, baisez moi !
- Tournez vous, tendez moi votre croupe.
- Enfoncez moi, profond, vite.

Et j'ai glissé ma queue à peine débraguetté dans une fente offerte. Vous, ma reine, accoudée sur le bureau, jupe relevée sur les hanches, et fesses blanches ... Moi, les mains sur vos hanches et la queue ferme et puissante, en vous.

- Laissez moi faire, je sens que vous ne voulez pas me donner sève.
- Quel empressement à me faire perdre pied, ma reine.
- Oui, asseyez vous et laissez vous déguster.

C'est ces moments magiques qui sont les plus intenses souvenirs, où je vous vois dans une tenue des plus érotique bercer de caresses et de baisers ma queue raide, aux veines turgescentes de l'envie de vous fendre, encore luisante des assauts en votre antre.

- Regardez combien je peux vous posséder, mon roi.
- C'est votre royaume, ma reine, et vous tenez en main l'axe du monde.
- Je sens les perles de votre plaisir poindre. Je vais m'empaler sur votre pieu pour sentir votre chaude semence en moi. Voulez vous ma chatte ou mon cul ?
- Votre chatte blanche et lisse mérite à elle seule que les derniers outrages vous soient fait de face. Mais libérez vos seins avant de me chevaucher, que je puisse les voir rebondir et les saisir.

..."



Voilà ce qui est magique quand je vouvoie une amante. Les efforts de langage et de courtoisie mettent en situation de la rêver, de l'espérer, de lui faire l'amour de manière uniquissime, de lui écrire ... puis de la rêver encore ...

Note : d'après un email effectivement envoyé.

11 commentaires:

  1. Votre manière d'écrire est absolument sublime. Les mots et la manière de s'exprimer ont un pouvoir immense... Si seulement tous les hommes pouvaient en prendre conscience!

    Bonne journée

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  2. @Roxane :

    Merci pour ce compliment.

    Les mots (voir article précédent) et la voix sont d'un érotisme détonnant. Murmurer au creux de l'oreille, juste au coin du lobe ... provoque des raz de marée des sens.

    Prononcer le prénom de l'amante suffit souvent à lui offrir un accès privilégié au huitième ciel, quand la plus grande partie du sang de l'amant à quitté le cerveau pour d'autre organes et qu'on n'est plus en situation de faire des phrases.

    Ed

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  3. Il est vrai Monsieur, que de vous entendre nous dire, vous, nous met, plus que de raison, le ventre en pâmoison ! Et que, dans ces moments forts, votre " vous" résonne encore et nous entraine à une sure, petite mort ! :)
    Amitiés

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  4. En tant qu'amatrice de bulles et de bien d'autres choses... je ne pouvais que venir vous saluer et vous mettre en en lien sur mon blog http://tanieredamour.blogspot.com.
    Bonne continuation

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  5. le vouvoiement m'est cher, très cher... je vous rejoins tout à fait dans les possibles qu'il peut offrir.

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  6. @La Succuba :

    Mais quelle est donc cette idée saugrenue qu'ont des amants qui se vouvoient en paroles depuis toujours, de passer au tutoiement dès le premier baiser ?

    Ed

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  7. Je ne sais pas qu'est-ce qui est le plus excitant, votre verve ou votre verge.... A une lettre prés on serait presque tentée de découvrir les deux.

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  8. @Maxine :

    A une lettre près en effet ...

    Ed

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  9. Champagne, vouvoiement , mots crus et une voix musicale sont pour moi un cocktail enivrant..

    Orane.

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  10. @Orane :

    C'est en effet avec ces nectars les plus raffinés que l'on touche la quintessence ...

    Ed

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  11. souvent j'ai signé jaf de lotbinière mon nom de plume
    ce n'est pas la première fois que je visite votre blog et je l'adore.
    que de plus beau de vouvoyer sa princesse de la sublimité des mots, c'est un langage universelle, le temps de boire à ces yeux l'émouvante brillance tel des fragement de soleil, n'est qu'un pas à la découverte de ces secrèts personnel de sa féminité, cette douce préparation vacale émoustille les sens plus qu'on peux l'imaginer,les parcelle d'amour sur ces lêvres s'éveille tout comme l'astre du jour sur une mer d'huile (excusé la comparaison j'ai été marin pendant 25 ans)goûté le sel de sa féminité est d'une fragrance dès plus subtille, adoré son corps ne pas s'attarder qu'à son sex mais le raviver de caresse lexical remplie d'amphase complex est pour moi une première approche véritable, plus qu'une femme adore se faire léché le corps plus la vie naît des ces intimes vibration, et elle s'abandonne aux douceurs plrolongées, le véritable amour se partage en différentes phases, pour moi, plus qu'elle se sens aimé plus le plaisir est esquis, roulé dans des drap de satin, lumière ambiante et musique douce tel la flûte de pan réveille toutes les partie de son anatomie et c'est alors que tu peux concevoir que tel ou tel touché sa réaction gonfle les veines de son désir...les plus belles réaction de son corps ne laisse à désirer à exploitées du bout des doigts et des lêvres elle se trimousse comme la déesse que tu cherche en cette femme tel est mon point de vue
    jaf

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