jeudi 25 mars 2010

Fantasmer sur son ex (à l'infini)

Je reçois régulièrement des emails, des sms, des messages de certaines de mes ex qui aimeraient vivre une nouvelle histoire avec moi.

Certaines ont été des histoires d'amour, certaines seulement des histoires charnelles.

J'ai du mal à comprendre combien de fois une femme peut supporter un refus, et comment elle idéalise une histoire quand le temps efface les traces du passé, du réel, au point que tout souvenir devient "idéal".

Une de mes ex, une vraie bombe sexuelle, charnelle, torride, sexy ... avec qui nous avons vécu une véritable fusion des corps, refusait mes refus. Elle n'arrivait pas à comprendre le mot fin. Elle ne pouvait pas imaginer un homme, intime, se priver de sa compagnie, se priver de plaisirs ultimes ... Jalousie ? Possessivité ? Probablement, mais pas que ça, car elle me savait en couple, elle me savait ne lui appartenant pas. Problématique de séduction, de son image, de sa capacité à maîtriser les choses et les gens ... je sortais du cadre, et elle ne le supportait point.

Elle me racontait souvent ses déboires multiples avec ses nouveaux amants. Certains étaient dignes d'intérêt, mais elle finissait toujours par les comparer à cette image idéalisée, à ce souvenir qu'elle avait de moi. S'en suivait une crispation qui l'empêchait de jouir de son bonheur, voire de jouir tout court.

Aussi, j'ai assisté au fur et à mesure des années, à un délire total, d'une femme qui tantôt se pare de tous ses atouts de séductrice, tantôt se met plus bas que terre, proposant scénario les plus attirants et la réalisation de plans les plus extrêmes qu'elle imaginait ... Et oui, car son imagination était fertile. Ses fantasmes nombreux. Et que dire de sa capacité à délirer sur mes fantasmes, en leviers de ma motivation de revenir dans ses bras.

Les fantasmes sont ils si loin d'un brin de folie ?

9 commentaires:

  1. avant même de lire, sache que j'adore ton illustration !

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  2. souvent proches, en effet...

    je n'aime pas trop cette description presque pathétique de cette jeune femme... belle mais en énorme manque de confiance en elle...

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  3. @lasuccuba :

    Elle adorait cette position où mon dard et son bassin valsaient. Et son dos était aussi beau que cette photo. C'est donc lui rendre hommage.

    Je suis d'accord, c'en est devenu pathétique. Sans rentrer dans les détails, ses approches sont de plus en plus du marchandage et des demandes de faveurs ... qui me laissent froid car pour moi amour rime avec estime de l'autre. On aime être avec quelqu'un, on aime quelqu'un que s'il y estime ...

    Se rabaisser plus bas que terre montre à quel point on attend des faveurs proches de la pitié, enfin, assez loin de l'amour.

    Le sujet que je n'ai pas abordé est ma culpabilité dans cette spirale bien peu positive ..

    Ed

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  4. Intéressant de voir le point de vu d'un homme face à la ténacité de son ex... Si tu as l'occasion, j'aimerais bien que tu nous parles de cette histoire de culpabilité.

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  5. @Les filles pensent que :
    La culpabilité, c'est la quatrième phase de la rupture (ou du deuil d'une relation), empreinte d'un peu de regard en arrière avec la lumière nouvelle de l'expérience.

    Souvent, j'espère, on est modifié d'une relation. Certaines fois, on en sort perturbé, ou plus. Quand le perturbé c'est l'autre et le perturbateur c'est moi, ça m'a toujours laissé un goût amer. Se projeter en soupesant les semaines, mois, années de petites joies et de purs bonheurs, et mettre en parallèle l'état dans lequel on lâche la main de l'autre, cet être aimé ... Ca occasionne de nombreuses questions et mises en perspective ...

    Heureusement, certaines passent rapidement à la phase acceptation, ce qui permet de dire qu'on guérit de tout ... avec le temps.

    Ed

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  6. S'il n'y avait pas de gros brins de folie dans les fantasmes, seraient-ils encore des fantasmes??????

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  7. @Lilly :
    En effet, le passage à l'acte de ces instants rêvés, imaginés éveillés, verbalisés pour s'émoustiller l'un l'autre ... tout ceci requiert un brin de folie certain ...

    Ed

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  8. Cette histoire rappelle qu'il y a parfois une autre face à ces moments d'amour si joliment décrits par Ed sur ce blog.

    Cette autre face des amours adultères et de ces passions souvent éphémères, ce sont les conséquences : des sentiments qui restent mais ne sont plus partagés, des couples légitimes qui se séparent, des amitiés perdues... Et comme évoqué, une culpabilité sourde, pas évidente à gérer. Je vis quelque chose de ce genre en ce moment et me dit que le prix est parfois bien lourd... Et pourtant, impossible d'avoir des regrets...

    Je sais que ce n'est pas trop le ton de ce blog, mais je serais curieux de savoir s'il est vraiment possible de gérer ces situations sans en garder quelques cicatrices dans le coeur...

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  9. @Sombre :

    Il n'est pas possible de ne pas souffrir si on n'aime pas.

    Si on considère l'amour, le sexe ... juste comme deux quartiers de viandes qui se frottent ... Ca laisse peu de traces.

    Si on y met un peu de sentiments, on voit vite combien les vices laissent place à la vertu, les envies animales aux envies fusionnelles, les rencontres "oxygène" remplacées par des vibrations en continu du plexus et de tout le corps ...

    C'est tout un sujet, passer le la pulsion à la passion, puis de la passion à l'amour profond (yes, ça rime).

    Le prix est très très lourd lorsque l'on quitte un être aimé, même quand les bases étaient clair (priorité de chaque coté à nos fondations = famille, enfants, ...).

    J'aurai volontiers fait ma vie avec plusieurs de mes ex, si nos vies avaient été vierges (ou si j'avais plusieurs vies). Malheureusement, je suis celui que je suis que parceque j'ai en moi celle qui m'accompagne au jour le jour. Une de mes amantes était un amour d'enfance, et il est clair, pour l'un et pour l'autre que l'histoire n'aurait pas survécu à nos 20 ans

    Je suis indissociable de mes fondations, de ma nature ... et lorsque je prends un chemin de traverse, j'assume que ça pique et que ça chahute quand je quitte la voie royale, mais aussi quand je la rejoins.

    Ed

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